• Je m'appelle Médor et j'ai 8 mois. Tout le monde se moque de mon nom ridicule paraît-il... ah, que les humains peuvent être attachés aux conventions... Ma maîtresse a été bien inspirée de m'appeler Médor. Je suis un adorable chat adolescent (en pleine crise d'adolescence?) noir et blanc aux long poils soyeux... encore plus pot de colle qu'un caniche à sa mémère.

    Je suis également une machine à ronron. Ma maîtresse et son p'tit loup s'amusent beaucoup avec leurs expériences. Les pattes maintenues dans le dos:je ronronne. Suspendu par les pattes arrières: je ronronne. Salto arrière: je ronronne. Là où n'importe quel matou normalement constitué s'enfuirait après un grand coup de griffe se réfugier sous un meuble, moi je ronronne. Les expériences avancent. Par exemple je ne ronronne plus si le salto arrière est effectué en me tenant par les pattes arrières. là je vois le sol tellement près de ma truffe que je cesse de ronronner pendant au moins 12 secondes. N'hésitez pas à dénoncer ma maîtresse à la SPA, elle me martyrise. Bon d'accord, je reconnais qu'elle me fait aussi beaucoup de câlins et que la gamelle n'est pas mauvaise...

    Je rentre juste d'une expérience assez traumatisante pour le chaton sensible que je suis. Comme je faisais savoir à ma maîtresse que j'en avais assez d'être seul à la maison lorsqu'elle allait hanter certaine tannière, elle a décidé de m'y emmener. Mais je n'avais rien demandé moi! Attendez je vous raconte.

    hier en fin d'après-midi, alors que je dormais paisiblement sur mon fauteuil, l'infâme m'a saisi et m'a enfermé dans le sac qui me sert de moyen de locomotion. j'ai bien essayé de résister mais la bougresse est tout de même parvenu à ses fins. pfff

    Me voilà en voiture, aux côtés de ma maîtresse adorée qui chante à tue-tête en conduisant. mes pauvres oreilles...

    Premier arrêt en pleine campagne, dans une grande maison qui me rappelle vaguement quelque chose... bon sang, mais c'est bien sûr! je suis né ici! Et vas-y que je te décroche la ceinture, que je t'attrappe le sac, que je te dépose dans le salon et que je te libère. AAAAAHHHH enfer et damnation! c'est quoi tous ces chats? y'en a au moins 2! non 3! et j'en entends un quatrième derrière la porte! ouf j'ai trouvé la litière et la gamelle de croquettes. voilà quelque chose de rassurant. Ben voyons ça recommence, et vas-y que je te remets dans le sac, dans la voiture et qu'elle rechante.

    deuxième arrêt... tiens je connais ici... ah oui, c'est chez mamie. Ben quoi, ouvre le sac, laisse moi sortir... quoi? on repart déjà? c'était bien la peine de venir!

    Troisième arrêt... tiens, je ne connais pas ici. Beurk, ça pue et il y a plein de voiture. En plus on marche longtemps, ça tangue dans le sac. dis maman, c'est quand qu'on arrive? Escalier, porte entrouverte, on me dépose on m'ouvre le sac... enfin je peux sortir! tiens, un loup garou!

    Et là bas, c'est quoi? schhhhhh! au secours! maman! y'a un gros matou qui veut me manger!!!! fais quelque chose!!!

    Intrusion de la maîtresse dans le récit de son chat: Nous avons donc tenté de faire cohabiter nos chats le temps d'une nuit. Expérience assez désastreuse, les deux bestiaux étant aussi terrorrisés l'un que l'autre. cela a donné une sorte de guerre froide avec de temps en temps une crise cubaine, jusqu'à ce que nous séparions les belligérants chacun dans une pièce avec rotation régulière des territoires pour cause d'unicité de litière.

    J'essaie d'éviter l'affreux monstre le temps d'inspecter les lieux, de repérer MA gamelle contenant MES croquettes et de découvrir la litière que je renifle avec le plus grand dédain: quelle sorte d'individu ose y faire des crottes aussi malodorantes? ma vie est un enfer... Maaaman! y'a fufus i fait rien que d'm'embêter!

    Mais cela ne s'arrête pas là: ma maîtresse m'a abandonné là une bonne partie de la journée et quand enfin nous sommes partis, alors que je pensais raisonnablement retrouver ma maison et mon jardin, elle s'est arrêté chez Ellavoila. Deux chattes. Fourbes. Qui ont passé leur temps à me coincer dans les recoins de porte.

    Nous sommes enfin rentrés à la maison. je suis épuisé. Pas de tout repos la vie d'un chat de maîtresse!


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  • Après les résolutions, je ferme les yeux et je fais un voeu.

    Chut, c'est un secret....


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  • Moi Maîtresse Jones, saine de corps et même d'esprit énonce, pour la deuxième année consécutive et alors que cela lui était totalement étranger jusque là, ses (bonnes) résolutions pour l'année à venir :

    Petit rappel pour ceux qui n'étaient pas là à l'époque (autant dire à peu près tout le monde) ma seule et unique résolution 2004 : ne revoir aucun amant de 2003. résolution tenue. (ok, à deux exceptions près) NDLR

     

    (liste non exhaustive, non hiérarchisée et modifiable à l'envi)

     

    1-     Ne pas hurler « bonne année » le 31 à minuit avant de claquer deux bises à tous les convives... plutôt fêter dignement cette nouvelle année en m'éclipsant avec mon p'tit loup et ne rejoindre les autres que plus tard pour le claquage de bise traditionnel.

    2-     perdre trois kilos (non que ce soit absolument indispensable, Maîtresse Jones ayant malgré tout vaguement apparence humaine, mais bon, je sacrifie à une coutume féminine qui veut qu'il y a toujours 3 kilos à perdre)

    3-     ne plus me coucher au milieu de la nuit sous l'effet conjugué de blogland, msn et aol.

    4-     M'endormir plus souvent au petit matin après nuit d'amour échevelée.

    5-     Ne plus rater d'entraînement.

    6-     Faire des câlins à Médor (et pas seulement devant témoins)

    7-     Connaître le montant de mon découvert à 1000 euros près.

    8-     Ne tolérer aucune intrusion  du MDL (presque chef) Enfoiré dans ma vie. Econduire fermement le fourbe s'il insiste malgré tout.

    9-     Arrêter de fumer (non, là je déconne)

    10- Apprendre à tenir l'alcool (si tant est que cela s'apprenne)

    11- Orner ma peau des tatoos tant convoités

    12- ...Essayer de manger à chaque repas...

    13- ...

    14- ...

    15- ...

     

    Liste ouverte à toute suggestion, même malhonnête.

     


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  • parce que ce billet de Khalya me trotte dans la tête et que les paroles légères et sucrées de cette chanson s'y prêtent...

    J'ai une tendresse particulière
    Pour ces filles qui n'ont pas d'manières
    Les hospitalières, les dociles
    Vous les appelez les filles faciles
    Celles qui marchandent pas leur corps
    Ni pour des mots ni pour de l'or

    Pour qui faut pas tout un débat
    Ni pour leur haut ni pour leur bas
    Pour quelques notes de guitare
    Elles dormiront un peu plus tard
    Elles disent que les matins c'est bien
    Elles disent qu'à deux, c'est encore mieux
    Les inespérées, les timides
    Celles qui comprennent sans qu'on leur dise
    Pour qui ne suffit qu'un regard
    Pour que tout s'allume en un soir

    Petite chanson d'reconnaissance
    Pour ces stars d'mon adolescence
    Je n'en ai oublié aucune
    Chères et précieuses une à une

    Celles qui m'ont trouvé consommable
    Avant que j'sois dans les hit-parades
    Dans les bals ou les MJC
    Comme au plus haut des colisées
    Celles qui n'échangent pas leur plaisir
    Pour ce qu'on pense ou c'qu'on va dire
    Qui disent OK pour les enfers
    Contre un peu d'paradis sur terre
    Des p'tits moments piqués en fraude
    Comme un automne aux pays chauds
    Plein du goût des baisers volés
    Toujours un p'tit peu plus sucré
    Sans qu'on en parle ou qu'on y pense
    Sans après promis ni juré
    Ça n'a pas la moindre importance
    Quand c'est l'amour qu'on aime aimer

    Ce soir, je veux leur rendre hommage
    Ce sera la seconde fois
    Qu'elles sachent qu'il m'est dommage
    De ne le faire que par la voix

    Jean-Jacques Goldman, 1987


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  • C'était une soirée d'anniversaire. Je dépensais beaucoup d'énergie à essayer d'éviter  un emmerdeur qui me colle au train dès que le hasard nous met en présence. J'avais une grosse envie de faire la fête. J'étais mal dans ma tête et mon cœur me faisait souffrir. Quelques jours à peine me séparaient de ma rupture avec l'enfoiré.

    J'avais très envie de danser. Mais il faisait une chaleur intolérable et le manque de sommeil et d'appétit des jours précédents avaient mis mon organisme dans un état déplorable. Je me fatiguais très vite, m'asseyais souvent.

    L'amie dont nous fêtions l'anniversaire m'avait vaguement parlé de lui. Je ne lui accordai qu'un regard distrait. Chaleur suffocante, je m'étais délestée de toute épaisseur superflue et ne portait plus en haut que mon soutien gorge, un modèle très simple en microfibre noire qui pouvait très bien passer pour un top minimaliste.

    Je n'ai que des flashs de cette soirée. Je me souviens qu'il avait enlevé son T-shirt et paradait torse nu. Je me souviens aussi d'avoir remarqué que ledit torse était fort engageant. Je me souviens d'avoir dansé collé serré avec lui. Je me souviens de mon amie venant régulièrement me glisser son prénom à l'oreille. Je me souviens de l'autre pot de colle envahissant ne ratant pas une occasion de venir s'agripper à moi. Je me souviens aussi d'avoir reçu une demande en mariage par sms d'un type que je connaissais à peine et de nombreux appels de l'enfoiré qui voulait absolument me parler de toute urgence.

    A la fin de la soirée, comme j'étais garée très loin et dans une zone peu recommandable, tout le monde à beaucoup insisté pour qu'il me raccompagne à ma voiture et que je le dépose ensuite chez lui. (Oui, je sais... mais dans le feu de l'action ça paraissait moins énorme que ça.). Il était aussi mal à l'aise que moi de l'insistance générale. En fait c'est là que je l'ai regardé pour la première fois. Et j'ai été frappée par la beauté de son regard.

    Ainsi donc, je l'ai raccompagné. La chaleur était toujours aussi étouffante (premier jour d'été...) j'étais au bord de la déshydratation et longue était la route qui m'attendait. Je suis donc montée boire un verre (et pas un « dernier verre » non, mais qu'est ce que vous croyez ?).

    Nous avons parlé pendant des heures. Discussion à bâtons rompus ponctuée de grands éclats de rire .Je me  sentais très bien avec lui. J'étais (pardon...) surprise de la qualité de la discussion. Plus les heures filaient, plus j'étais sous le charme.

    J'ai fini par lui dire qu'il avait un regard magnifique. Ses yeux se sont voilés, certains muscles de son visage se sont mis à trembler, et il m'a embrassée.

    Je fais l'impasse (pour l'instant seulement ? ) sur les semaines qui ont suivi. Notre histoire a très très mal commencé. Nous n'avons pas connu le rose à paillettes et le nuage flottant en orbite que l'on connaît au début. Je ne m'éternise pas là dessus.

    Depuis quelques semaines, je note l'apparition de rose, de paillettes et de nuages dans notre zone. La météo est optimiste.

    Je suis bien avec lui.

    Très bien même.


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