• Tu étais si jolie aujourd'hui dans tes voiles roses, avec ton ventre qui s'arrondit ...

    Tu étais si souriante, très fraichement propriétaire de la maison tant convoitée, entourée d'amis, de ton mari, de ta soeur...

    Et je suis si contente de te voir si bien.

    Tout se concrétise.

    Joyeux anniversaire ELLAVOILA!


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  • Sa grande spécialité:

    - Tu te souviens de Madame Machin?

    - euh non

    - mais si, tu sais bien, la grand-mère de Truc qui était en classe avec toi en petite section.

    - Truc? connais Truc moi?

    - allons, Madame Machin qui habite au deuxième, a dessus de la boulangerie.

    - hum, hum

    - tu sais, son mari avait une voiture rouge et ils avaient un caniche noir qui s'appelait Poupette.

    - ça ne me dit rien

    - tsss, bien sûr que si tu connais Madame Machin, c'est elle qui allait chez le coiffeur le mardi

    (etc... ça peut durer comme ça une bonne demie heure. Jusqu'au moment où de guerre lasse je finis par dire que je m'en souviens, connaissant d'avance la chute de la conversation)

    - ben elle est morte

    c'est toujours à ce moment précis que j'éclate de rire, ceci vexant l'auteure de mes jours au plus haut point.

    Il y a quelques jours, alors que j'étais chez Ellavoila, ma mère m'appelle sur mon portable.

    Résumé:

    -Bonjour ma chérie, comment vas-tu, il faut que je te raconte mes aventures. Tu as 5 minutes?

    -Ben euh, je veux bien, mais je n'ai plus de batterie ça va couper

    -ah... (ton déçu) je t'appelerai ce soir alors de toutes façons 5 minutes ne suffiraient pas (ça je m'en doute).

    Je raccroche, Ellavoila ayant entendu la conversation me demande pourquoi je ne lui ai pas dit d'appeler chez elle. moi: ben, euh... ça peut attendre ce soir. Ellavoila: non, appelle la avec mon téléphone moi je veux savoir! (curieuse va)

    Je rappelle donc ma mère qui ne cache pas son plaisir de raconter son histoire plus tôt que prévu.

    l'avant veille au soir, elle a entendu des djeunes crier en bas de chez elle (ma mère habite dans une cité plus ou moins chaude ). Elle a regardé à la fenêtre, ils étaient quatre et se battaient avec conviction. Elle a appelé la police (ils faut préciser que c'est l'indic le plus fiable du commissariat de quartier!) Les flics lui demandent de décrire les mecs en questions, elle retourne à la fenêtre (le tout, j'imagine, dans le noir le plus complet pour ne pas se faire repérer) et pousse un hurlement: l'un deux vient de s'écrouler au sol dans une mare de sang. Hystérie au téléphone, les secours arrivent, embarquent le blessé (qui s'en sortira vivant) et ses deux copains qui lui ont donné les premiers secours. Une fliquette monte chez ma mère recueuillir son témoignage et tout le monde repart.

    Le lendemain, alors qu'elle fait le tour des commerces du quartier, mon père (qui a lui aussi fait le tour des commerces du quartier pour la retrouver... ils habitent à quelques centaines de mètres l'un de l'autre) l'entraîne dans l'arrière boutique de la mercerie pour lui annoncer avec l'air grave de circonstance que la police la cherche et que le commissariat central de Bordeaux a appelé.

    Prise de panique elle file se calfeutrer chez elle (je sais, elle n'est pas très logique) non sans croiser deux individus louches qui font les cent pas devant son immeuble. Son répondeur est saturé de messages des commissariats des environs lui demandant de se présenter à Bordeaux dans les plus brefs délais.

    On sonne à la porte: les deux individus louches. La poliece en fait. Ils lui expliquent la situation: la fliquette a semble-t-il mal compris son témoignage, résultat les deux potes du blessé sont en garde à vue pour complicité alors qu'ils ont cherché à éviter la bagarre et ont porté secours. Ma mère se retrouve donc embarquée au commissariat central. On n'attendait plus qu'elle pour libérer ces deux pauvres hères.

    Les flics veulent la raccompagner chez elle. Elle décline poliment. Je vais prendre le tram, on ne sait jamais... si on me voit avec vous...

    Et elle est repartie.

    Ma mère me raconte tout ça d'une traite. J'ai du mal à me retenir de rire, d'autant plus qu'Ellavoila est hilare de me voir silencieuse avec le téléphone sur l'oreille tandis que ma mère se lance dans son long monologue. J'aurai pu poser le combiné et revenir 20 minutes plus tard elle ne se serait aperçue de rien.

    Ma mère, quoi!


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  • Depuis quelques temps, je suis l'innocente victime d'un dangereux terroriste.

    D'ailleurs je peux le prouver: il est barbu!

    Le pire, c'est que j'étais consentante lorsque je lui ai ouvert la porte.

    Il est là qui rode, l'oeil sournois.

    Il m'en veut je le sais.

    Son seul objectif: me nuire.

    Son arme : le réveil

    Précision: depuis la fin de l'âge béni où la douce et mélodieuse voix de môman me réveillait d'un tendre "ma zabounette, il est l'heure de te réveiller" avant d'ajouter (la sainte femme) "ton chocolat est prêt". depuis cette époque donc, le réveil est chez moi un authentique problème.

    J'ai tout essayé. Même la corne de brume. Jusqu'à ce que je découvre les radios réveils et leur miraculeuse fonction "snooze", ma seule chance d'être réveillée à temps le matin était... de ne pas me coucher!

    Donc, j'use et j'abuse du snooze. Au point de parfois programmer mon réveil pour 6h30 quand je dois me lever à 7h30. Pour un résultat effectif... vers 8h00.

    Certes, ça fait sursauter mon terroriste ... mais si je comptais sur lui pour me réveiller je pourrais tout de suite entrer en hibernation.

    mardi matin, je me réveille à l'heure où je devrais déjà être sous la douche en train de digérer mon café clopes (oui, avec un "s"). Avec, en bruit de fond, une voix très lointaine et fluette récitant un poème sur fonds d'accords de piano. Constat: mon terroriste a changé de station et baissé le son. le pire c'est qu'il est bien foutu de ne pas l'avoir fait exprès.

    Je me lève en grognant. Pour le principe.

    Mardi soir, épuisée, je me couche avant lui (fait rarissime) et m'endors comme une bienheureuse. Lorsqu'à son tour il se couche, je lui demande s'il a réglé le réveil. "Oui" m'assure-t-il. ce qui me permet de me rendormir comme une bienheureuse. Pour revivre le même réveil cauchemardesque que la veille. Je ne sais pas ce qu'il entendait par "réglé". Aurais-du m'en enquérir.

    Hier soir, forte du principe que jamais deux sans trois, je prends les choses en main (je parle du réveil espèces de pervers) histoire de m'éviter le traumatisme d'un troisième réveil sans snooze, je mets le réveil en fonction "buzz", cette formidable sonnerie digne des sirènes d'usine. Et m'endors plus tard totalement rassurée.

    Ce matin, triple salto arrière vrillé en entendant rugir le réveil. Je passe par dessus mon terroriste pour appuyer sur Snooze... Quand je le vois purement et simplement éteindre le réveil.

    Pas pu m'empêcher de bramer un chapelet d'injures à son égard.

    Sincères les injures.


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  • PFFFFF

    Pas le temps...


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  • Fichtre, deux posts le même jour...

    le propre d'un déménagement c'est, qu'à moins de vider en vrac le contenu des tiroirs dans des cartons, les fermer et les enfermer dans un grenier (ou de vivre la même catastrophe domestique que Cirdan), on se retrouve à toucher chacun des objets que l'on possède.

    je l'ai déjà dit, certains ne posent pas le moindre problème. Soit parce que ce sont des indispenso-indispensables, soit parce que ce sont des horreurs que l'on jette sans la moindre hésitation.

    Et je découvre qu'il y a tous ces petits riens qui devraient trouver d'eux-même le chemin de la déchetterie mais qui demeurent tant leur valeur est grande.

    Les souvenirs.

    Une photo, glissée entre deux bouquins.

    Un petit mot écrit au dos d'une enveloppe.

    Une petite carte qui était accrochée à la magnifique gerbe de roses rouges qui m'avait tant émue.

    Deux tickets de cinéma, la carte d'un resto, une babiole rapportée de voyage, un dessin d'enfant... et tant d'autres encore.

    Ces petits signes, qui reflètent les hommes qui ont traversé ma vie tout autant que la jeune femme que j'ai été à différentes périodes de ma vie. certains me piquent les yeux tant ils m'émeuvent encore.

    Je dois faire un tri draconnien, j'emménage dans un espace minuscule.

    Et chacune de ces réminiscences me ralentit. c'est un choix déchirant de savoir quel souvenir je peux conserver et lequel doit disparaitre. Envie de tout garder.

    Alors pour l'instant je ne jette rien de ces petits riens qui comptent tant.

    Il me restera deux, trois bricoles
    Une épingle, un parfum oubliés
    Un disque, un vieux bouquin, des babioles
    Mais que je ne pourrai pas jeter

    Il me restera ces choses qu'on amasse
    Sans y penser, sans y compter, sans savoir
    Quand on vit fort, on vit sans mémoire
    Mais elle prend des photos sans qu'on sache


    (extrait de "il me restera", jean-Jacques Goldman)


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