Depuis son retour il était muré dans son silence...

Je somnolais lorsqu'il est entré dans la chambre sans un bruit pour ne pas me réveiller.

Il s'est allongé tout doucement près de moi et a remonté le drap sur mes épaules dans un geste d'une infinie tendresse.

J'ai ouvert les yeux.

Les mots sont enfin venus.

Ce matin, Maitresse a le sourire

Pour tous ces petits mots que tu sèmes, ici, là et là encore...

Pour cette gentillesse sans faille dont tu fais preuve lorsque la vie est grisouille...

Additionnée de ton humour le reste du temps...

Merci

Ou comment combattre le mal par le mal.
Soirée chez Laure... Pétillante jeune collègue qui n'aura malheureusement passé qu'une année scolaire en notre compagnie et quelques mois en covoiturage-ragots à mi-temps avec moi. Dorénavant je covoiturerai seule, mais il me semble que dans ce cas précis on appelle plutôt ça du monovoiturage. Et encore que, je ne suis pas si certaine que ce mot là existe. Bon, je dois l'avouer franchement, je suis absolument certaine que ce mot là n'existe pas. Enfin n'existait pas jusqu'à ce que je l'invente. Voilà qui est fait, vous pouvez à présent l'ajouter manuellement dans votre dictionnaire, entre monovalent et monoxyde. Définition : action peu écologique de pratiquer le transport automobile.
Donc soirée chez Laure et son homme , quelques-uns de leurs  amis venus du grand sud et ma chère Ellavoila.
Un bon buffet, de bonnes bouteilles que je regarde passer en me concentrant sur mon jus de banane... le haut médoc et les cachets pour mon dos ne feraient pas bon ménage.
De la musique, quelques personnes dansent, les flashes crépitent... je n'ose pas me lancer, mon dos me laisse miraculeusement en paix alors autant ne pas tenter le diable.
Les sudéens sont réunis dans le jardin, Laure se retrouve seule à danser dans le salon , de guerre lasse abandonne... Je la rejoins... tant pis si j'ai mal demain... L'appel de la Mano Negra est le plus fort, c'est toute ma jeunesse ça (voix chevrotante de petite vieille). Je m'éclate avec Laure, c'est bon de danser, c'est bon une lombalgie qui respecte le cessez le feu ... Et c'est bon d'oublier que mon cœur chavire.
Ma main rencontre le CD des white stripes... Un instant d'hésitation... et puis après tout, soignons le mal par le mal. Collée serrée avec Laure je me laisse porter par la musique... poom, pom pom pom pom, poom... J'avise une haute chaise en fer forgé, la tire vers nous et au moment même où je m'apprête à interpréter un remake de flash dance à ma sauce (toute ma jeunesse, voix chevrotante, etc...) retentissent les dernières mesures du morceau... La chanson est relancée, je fais mon show bien que victime d'un accident de jupe. Les flashes crépitent encore. Je sens la musique dans chaque cellule de mon corps. Je me sens bien.
Après notre départ, je fais part à Ellavoila de mon envie de récupérer les photos... pour le blogg... Bizarrement... elle s'en doutait !

De retour à la maison. Seule. Cette soirée m'a fait du bien, m'a changé les idées... mais c'est fou comme on retrouve la mémoire au retour.

Ce soir j'avais invité ma môman au restaurant pour son anniversaire.

Après l'avoir déposée, sur le chemin du retour, une chanson à la radio...

Seven Nation Army... The White Stripes

Les souvenirs affluent, un grand vertige, mes larmes commencent à couler.

Je suis perdue sans toi.

N'est ce vraiment que de ma faute?

bad days, bad nights...

En début d'après midi, dernière séance de Kiné. Je ne sais plus si j'en ai fait 15 ou 20, peu importe, cela ne m'a pas fait grand chose, à part quelques moments de massage agréables mais mauvais signe car annonçant un massage très douloureux.

Mon kiné ne fait pas trop durer la séance car il sait que je dois passer une radio juste après dans la clinique à deux rues de là.

Je me retrouve en string devant une gigantesque machine à la mine patibulaire en compagnie d'un type (j'ignore son titre) et d'une sorte de stagiaire qui récite les protocoles de prise de vue.

Ne respirez plus... ti-dit... respirez,

Ne respirez plus... ti-dit... respirez,

Ne respirez plus... ti-dit... respirez, etc, le tout une bonne quinzaine de fois pour que la petite blonde comprenne bien la manoeuvre. Et je ne compte pas la fois où ils ont oublié de me dire de respirer... manquant de peu de me laisser mourir dans d'atroces convulsions.

Vous pouvez remettre votre T-shirt et attendez dans la cabine.

J'attends... longtemps...

Arrive le médecin. En 2 minutes chrono, il m'explique ce que j'ai en détail... cause, conséquences, traitement... le tout à toute vitesse et avec ces mots de médecin parfaitement étudiés pour que le profane n'y comprenne rien.

Et ça marche, moi je n'y ai rien compris.

Arrivée dans la voiture, je montre les radios à mon P'tit Loup (remarque en passant, je n'aurai jamais cru que l'on remarque si bien sur une radio une épilation intégrale) et lui lit les conclusions du médecin.

Puis détour chez le Kiné pour lui montrer mes nouveaux portraits.

Conclusions du Kiné, j'ai mal mais je n'ai rien, beaucoup de gens aimeraient avoir un dos comme le mien mais sans que l'on sache pourquoi des droits se tapent la tête contre les murs de douleur et des tordus n'ont pas mal.... je suis bien avancée.

Conclusions du médecin: trouble statique avec vraisemblable syndrome articulaire postérieur... (je passe les détails trop compliqués)

Donc je sais enfin ce que j'ai... et je suis bien avancée!

Vraisemblable syndrome articulaire postérieur... moi je ne connais pas. Cela signifie-t-il que j'ai le cul trop rigide?

Réponse demain après rendez-vous avec mon médecin!