• Parce que j'ai (heureusement) retrouvé mon calme...

    parce que l'ayant droit de la foultitude burlesque a levé l'interdiction...

    quelques éléments du fameux vendredi 13, en vrai mais en non exhaustif:

    je commence par les menus tracas

    - le téléphone qui sonne sans cesse alors que je suis en classe au lieu d'être dans mon bureau comme tous les vendredis à glander comme tous les fonctionnaires. tout le monde a attendu bien sagement vendredi (ça c'est le bon côté des choses) pour mettre au point tel dossier de CCPE, telle commission de CDES, telle liste pour les services municipaux, telle réunion à déplacer...

    - mon cher et tendre qui se croit drôle en me demandant de passer chez le fleuriste commander une gerbe pour ma voiture qui ne démarre toujours pas malgré la nouvelle réparations. Je sais, les jours comme ça j'ai le sens de l'humour d'un hippocampe incontinent.

    - avoir annulé le dernier RV chez mon ostéo bien aimé pour un massage ô combien merveilleux et dont j'aurai bien eu besoin surtout quand on sait qu'à la place dudit RV j'assistais à un vernissage dont on saura plus loin que j'aurais mieux fait de déserter.

    - le médecin scolaire a visiblement l'intention de m'apprendre à écrire une lettre administrative, avec son petit air condescendant... elle veut m'apprendre ça à moi, l'écrivain public! s'il y a bien un truc que je fais parfaitement c'est bien les lettres administratives! tsss

    - ma robe bustier qui glisse toute la journée...

    les bouses...

    - L'équipe éducative du petit A (petite réunion avec les parents, le psy scolaire, le maître, l'assistante sociale, la secrétaire de CCPE, le médecin scolaire... plus éventuellement le pédopsychiatre, l'orthophoniste ou n'importe quel spécialiste gravitant autour d'un enfant en grande difficulté ou situation de handicap dont on étudie l'évolution ou comme dans ce cas l'orientation, NDLR). L'équipe éducative disais-je pour ce gamin qui est depuis 5 ans en CLIS (classe d'intégration scolaire... pardonnez ces sigles, je n'y suis pour rien) alors qu'il n'a rien à y faire. Ce gamin devrait être en IME (institut médico éducatif, pardon encore). Nous le savons, les parents le savent et adhèrent (ce qui, il faut le souligner, est très rare), le psy scolaire le sait, le pédopsychiatre le sait, le médecin scolaire le sait, la CCPE le sait, la CDES le sait... en juin et pour la 4ème fois les parents ont reçu un courrier les informant que l'orientation de leur fils en IME était prononcée... mais qu'il n'irait pas faute de place. En juin justement il allait souffler ses douze bougies ce qui signifie que nous ne pouvions pas le garder en CLIS, la loi est formelle à ce sujet: à 12 ans on dégage des bancs de l'école élémémentaire. d'autant plus que sa place avait déjà été attribuée à un autre enfant (forcément, une CLIS, limitée à 12 élèves pour un secteur d'accueil d'une vingtaine de communes). Résultat nous avons remué ciel et terre pour obtenir une dérogation afin qu'il devienne le treizième élève et ce jusqu'à ses treize ans (décidément, treize...). Tout cela pour dire que cette année nous refaisons pour la 5ème fois le même dossier d'orientation, avec des parents qui n'en peuvent plus des refus et qui n'en pleuvent plus de se prendre encore une fois dans les dents l'ampleur des difficultés de leur amour de garçon (et le fait est, c'est un amour... mais ce serait le pire des monstres que ça ne changerait rien au prolème). tout ça sans savoir si cette fois et par miracle, quelqu'un dans un bureau saura trouver la bonne ficelle à tirer pour sortir ce gosse de la merde noire dans laquelle il est. parce que ce dont je suis certaine, c'est que s'il n'a pas de place en IME il ira direct en 6ème... nous n'obtiendrons pas de dérogations jusqu'à sa majorité, la loi cette fois est plus que formelle.... Ironie du sort: depuis quelques semaines l'état verse aux parents une sorte de pension d'invalidité pour le handicap mental de leur enfant. Conclusion: sachez monsieur, madame que nous savons combien votre fils est handicapé prenez ce dédommagement financier puisque nous sommes incapables de l'aider à progresser...

    - le vernissage... exposition des travaux d'une photographe américaine dans la mairie du village de l'école dans le cadre d'un partenariat entre l'inspection, une asso de photographes et les écoles de deux ZEP. Projet vraiment chouette, là dessus rien à dire. Sauf qu'était présent le directeur de la principale école de l'autre ZEP... et il se trouve que j'ai fait couette commune avec ledit garçon pendant près de 5 ans, avant que selon un courage typiquement masculin et nombre de perfidies, il se barre avec la jeune femme qui l'accompagnait vendredi à l'expo. Je la voyais pour la première fois... et je me suis sentie insultée d'avoir été préférée à ça (voyez où l'amour propre se loge parfois...) une assez jolie fille, très fade même insipide, une doudoune marron informe, des bottes à talons démodées depuis 1992, un chignon impeccable retenu par une barrette ornée d'un gros noeud de velours... Lui et moi nous sommes superbement ignorés tout le long de la cérémonie, ce qui est un tour de force quand on sait quil y avait tout au plus vingt personnes à ce vernissage merdique... puant.

    - ma voiture se meurt, ma voiture est morte. paix à son âme. Elle partira bientôt rejoindre le paradis des fiat punto (j'en vois qui rient au fond). Là j'éxagère, je sais. c'est forcément réparable. Mais à quel prix?

    NB: je demande l'indulgence de mon lectorat bien aimé pour tous les évènements funestes que j'ai oublié d'évoquer ici.

    A l'annonce de l'agonie persistante de ma fiat bien aimée (cessez de rire bêtement c'est agaçant à la fin, c'est vrai quoi on formait une bonne équipe toutes les deux) j'ai appelé le seul homme de mon entourage (à part pépé, mais lui il avait déjà fait ce qu'il pouvait)à savoir différencier le joint de culasse de la roue de secours ... j'ai nommé (roulements de tambour) Play Boy!... qui m'a gentiment proposé de venir voir de plus près (pas facile un diagnostic mécanique d'après description téléphonique des symptômes) de quoi il retournait. Et il l'a fait. (Après avoir sournoisement proposé de récuper la carcasse le saligaud)

    Et vraiment, Play Boy qui cherche une panne ça vous ensoleille une journée! enfin une soirée mais cessez de chipoter!

    Planté devant le capot grand ouvert, une durite dans la bouche, en train d'aspirer, à la recherche de l'essence mystérieusement absente du moteur, le tout produisat un sifflement dans toute la voiture du plus belle effet. Eh oui, hier Play Boy a sucé ma voiture... expérience extrême...

    "Tu me la tiens?" " avec plaisir" (la lampe torche)

    C'est marrant comme l'examen d'un moteur de voiture occasionne un grand nombre de remarques vaseuses et ambigues.

    Plus tard il s'est lavé les mains à la maison, et à rencontré par la même occasion P'tit Loup, pour la première fois. Etre assise entre eux était aussi probable qu'Ophélie Winter présentant une thèse de philologie... c'est dire. J'avais l'impression de deux vies se rencontrant. d'ailleurs ce nétait pas qu'une impression.

    Après une grande instrospection lycéenne réunissant tout à la fois les bulletins d'absences ouvrant droit aux balades pendant les cours et une rétrospective de la maïeutique socratienne il est parti...


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  • Je suis d'un pragmatisme sans bornes... autant dire que pour moi vendredi 13 c'est comme jeudi 25 ou mardi 34. Quoique mardi 34 ça c'est un signe un vrai: il est temps de changer de PDA.

    Pourtant... journée merdique.

    Ce sont des choses qui arrivent.

    Face à la conjoncture néfaste des évènements je préfère mettre ça sur le dos du vendredi 13. C'est commode parfois les superstitions, ça permet de savoir que ma prochaine journée de merde sera le 13 octobre. ouf

    Sauf que je ne suis pas superstitieuse...  je n'y crois pas. Pas un instant. Tout de suite ça devient moins commode...

    Et de toutes façons...

    oh et puis non...

    la journée était merdique, inutile d'entrer dans les détails...

    Dans la soirée pourtant une foultitude d'évènements drôles pour clouer le bec à vendredi 13!

    mais "ON" m'a interdit de les blogguer.

    Non mais de quoi je me mêle?


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  • Le souvenir m'est revenu ce soir alors que je regardais ce film culte et ô combien culturel: le père noël est une ordure. Mai 2005, je suis en stage dans une école bulgare...

    le voyage touche à sa fin. Deux ou trois jours avant le retour en France, un repas estorganisé par Vladimir, le directeur de l'école pour clore l'année scolaire avec la cinquantaine d'enseignants de l'école. (oui, oui, y'a du monde dans les écoles bulgares...)

    Nous sommes dans un restaurant, une sono est installée au fond de la salle. Vladimir prend le micro pour faire le traditionnel discours de fin d'année. A mon tour je prends la parole pour faire le bilan du séjour, remercier ceux que j'ai à remercier etc... mon interprète traduit.

    Entendant ça, le DJ (imaginez un DJ bulgare, ça vaut bien un VRP moldave...) farfouille dans ses tubes français et lance cette chanson sur laquelle j'ouvre le bal avec Vladimir, sous les applaudissement de l'assistance...

    Avant de retourner m'asseoir et déguster l'infâme vin français que le chef est venu offrir... pour soigner mon mal du pays. Infâme mais tellement touchant...

    Destinée, On était tous les deux destinés A voir nos chemins se rencontrer A s'aimer sans demander pourquoi Toi et moi

    Destinée, Inutile de fuir ou de lutter C'est écrit dans notre destinée Tu ne pourras pas y échapper C'est gravé L'avenir, Malgré nous doit toujours devenir Tous nos désirs d'amour inespérés Imaginés Inavoués

    Je ne pourrai plus entendre cette chanson sans penser à Vladimir, à cette danse mémorable, et aux prouesses dont nous étions capables pour communiquer alors qu'il ne parlait que Bulgare, allemand et russe...


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  • Puisque mon mec semble décidé à passer la nuit avec mon frère...

    Et qu'il est temps que je fasse un peu de rangement dans mon PC...

    J'ouvre des dossiers oubliés...

    Et regarde plus que je n'entends Robbie chanter dans son bain...

    Miam...


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  • Notre monde était celui de la nuit... on pourrait compter sur les doigts d'une main mutilée nos rencontres en pleine lumière.

    Notre monde avait la saveur subtile de la transgression et du jeu sans que ne vienne planer l'ombre des instants furtifs.

    Et nos mondes ne se rencontraient jamais.

    Nous connaissions bien des détails de nos vies, sans que cela ne dépasse jamais les mots échangés, chuchotés.

    Nous nous sommes aimés d'une façon tellement atypique que nous sommes les seuls à mesurer l'intensité de ces liens qui se sont crées à notre insue. tant de confidences et d'épreuves, tant d'instants magiques dans une bulle que rien ne pouvait atteindre tant que nous étions loin des autres.

    Cette amitié faite de souvenirs heureux, de douleurs partagées, d'une complicité extraordinaire et de tout ce que l'on comprend de l'autre sans qu'il ait à le dire...

    Alors bien sûr que lorsque le coeur de Play Boy saigne je suis là pour lui.

    Aujourd'hui j'ai déjeuné avec Play Boy... et pour les raisons citées précédemment c'est une nouvelle renversante...

    Je m'explique:

    Pour la première fois il m'a invitée .

    Pour la première fois il est venu me chercher à l'école. il se tenait là, un peu à l'écart des parents d'élèves, de l'autre côté de la route. Et cela me semblait être une apparition surréaliste. Je ne l'avais pas vu depuis plus d'un an et certainement pas dans mon monde.

    Pour la première fois il m'a offert un cadeau... je n'aurai pas eu à attendre 2012 pour avoir les livres convoités cités dans mes voeux

    Pour la première fois nous nous sommes assis à une table de restaurant et nous avons ouvert la carte.

    Pour la première fois nous avons parlé de nos goûts.

    Une succession de premières fois qui nous a donné à rire du passé...

    C'était bon de nous retrouver là. Le temps filait à une vitesse vertigineuse... tant de rires, d'anecdotes, d'insultes ... et dans ses yeux pétillants la peine qui s'estompe un peu le temps de quelques heures.

    C'était bon de mesurer en vrai à quel point notre complicité est intacte...

    Et c'était bon de faire rire Play Boy.


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