• Dans ma vie aussi il y a eu des enfoirés.

    A certains je n'en ai pas voulu tant ils annonçaient vite la couleur, posant leur enfoiritude en art de vivre.

    Celui qui a fait le plus de mal était un marathonien de l'enfoirage. 5 ans ça a duré. Et moi j'étais une marathonienne de la naïveté ou de la confiance aveugle, mais ça revient un peu au même. 5 ans ça a duré.

    Avant ce dimanche matin où, au saut du lit, il m'a annoncé qu'il me quittait (et il s'est éxécuté, une semaine plus tard j'étais seule dans une maison à moitié vide) il y a eu une quantité inouïe de signes que je n'ai pas vus. A moins que je n'ai pas voulu les voir.

    Il y en a quelques uns que j'ai vus. Ou plutôt ils m'ont sauté dessus alors que je ne demandais rien à personne.

    Comme ce mail laissé grand ouvert sur l'ordi commun et dont l'auteure disait en substance qu'elle était désolée mais qu'il faudrait remettre le resto à la semaine suivante.

    Et en bonne naïve que j'étais je n'y ai rien vu d'inquiétant.

    Le jean dont on vide les poches avant de le mettre dans le lave linge et qui contient un numéro de téléphone sur un morceau de papier, terminé par tendres baisers.

    J'ai su par la suite que pendant près de cinq ans j'ai été trompée. Pas par lui non, il a toujours nié. il s'était d'ailleurs toujours entouré d'une foule de précautions. Mais bien sûr, après m'avoir quittée les précautions sont devenues inutiles... et il a confié son passé mouvementé à l'ami d'une amie.

    Mais j'aurai préféré ne pas savoir. ou continuer à faire l'autruche, c'est selon.

    Parce qu'après ça j'en ai passé des nuits blanches à me repasser le film de notre histoire.

    Et à remarquer... la distance qui s'installe par moments, les mots doux qui peu à peu s'espacent avant de disparaître, les longs trous dans l'emploi du temps, les cheveux de la mauvaise couleur sur le pull (encore une histoire de lave-linge), le portable qui sonne et qu'on cache rapidement, ou encore le postable surveillé en permanence, la quantité phénoménale de spams pornos qu'on ne reçoit pas en fréquentant les sites pédagogiques, les départs à des heures bizarres pour des trucs qui habituellement n'auraient pas lieu à ce moment là, le téléphone qui sonne et se faire raccrocher au nez, cette ex dont il me parlait avec une vague condescendance et qu'en fait il cherchait à revoir en cachette... tant d'autres choses encore.

    Et quand prise d'une soudaine mais si rare crise de lucidité je lui en parlais, il me disait combien j'étais la femme de sa vie, qu'il était bien avec moi, heureux, que jamais au grand jamais il n'aurait envie de me tromper et patati et patata...

    Je crois que je ne voulais pas voir parce que si j'avais su j'aurais dû le quitter et je n'imaginais pas la vie sans lui. Depuis, la vie m'a appris que personne n'est irremplaçable.

    Alors oui, il a fait très mal à ma confiance.

    D'autres aussi l'ont fait.

    En conséquence (et pour n'inquiéter personne) je me contenterai de placer un contrat sur sa tête!


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  • Traumatisant.

    La taille du cercueuil. Je n'aurais pas besoin de beaucoup écarter les mains pour en figurer la longueur.

    Les hurlements de sa maman.

    C'est cet après-midi que j'ai réellement pris conscience de l'horreur de la perte d'un enfant.

    Après j'ai été prise du besoin vital d'aller voir mon père. Puis ma mère. Je n'avais pas mesuré... la mort de mon frère.

    J'ai vu pleurer mon père. pour la première fois. Pas fière de moi.


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  • Lorsque la première ajointe appelle la directrice de l'écolé élémentaire du village un mercredi matin sur son portable... cela n'augure rien de bon.

    Théorie vérifiée ce matin encore.

    Mes pensées vont vers la famille de ce petit garçon foudroyé en quelques heures par cette maladie qui donne des insomnies aux parents de jeunes enfants.

    En quelques minutes une cellule de crise s'est organisée.

    le portable vissé à l'oreille gauche, le fixe à l'oreille droite je suis pendue au téléphone. Ecole, mairie, gendarmerie, santé scolaire, dass, protection civile... tout le monde avance ensemble, fait circuler les informations, organise les actions selon les protocoles en vigueur.

    Et sans cesse mes pensées vont vers la famille de ce petit garçon.

    Et pendant qu'ils entrent dans ce deuil insoutenable, j'espère près du téléphone avoir enfin la confirmation que les autres enfants ne risquent pas d'être touchés à leur tour.

    On m'a dit tout et son contraire, je mets tout au conditionnel. Et j'attends...

    Pardon pour ces phrases décousues.


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  • 24 janvier 2006... ma soeur adorée a 37 ans... et presque toutes ses dents! elle est née pile poil 9 mois après mai 68... mes parents n'ont jamais été du genre à lancer des pavés.

    Depuis toute petite le 24 janvier est un jour de fête. Depuis 5 ans cette date est tout autant jour de deuil.

    l'explication est dans ce post ou encore celui là.

    Ce soir là, lorsque j'ai téléphoné à ma soeur elle était seule dans sa voiture, au milieu de nulle part... elle allait passer la soirée seule car le lendemain elle avait un impératif à plusieurs centaines de km de chez elle et elle cherchait désespérément le chemin de l'hôtel. Enervée, fatiguée, triste...

    Pour elle j'ai serré les dents. Elle n'a su que le lendemain, par ma mère, que mon âme soeur s'était éteinte. Elle m'a reproché de l'avoir gardé pour moi.

    De toutes façons je n'avais pas les mots pour dire l'intensité de ma peine.

    Je ne les ai toujours pas.

    24 janvier 2006. Maud, tu me manques toujours autant.


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  • Humeur du jour: maussade

    Bulletin d'humeur valable pour les jours précédents et probablement pour les suivants.

    Un p'tit côté ado... mais pas le bon

    Je passe en un clin d'oeil du fou rire à l'humeur du tueur psychopathe dont la tronçonneuse vient de tomber en panne.

    A peu près aussi bien dans ma peau que le petit gros boutonneux à lunettes de la 5°B.

    Et un quotidien merdique...

    pas le temps de tout caser dans une journée de 72h.

    Je mors le premier qui tente une réflexion désobligeante...

    Humeur maussade


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