fantasmagorie onirique délirante.

Nuits peuplées d'images qui raviraient ces jeunes filles de blogland avides de trash.

des souvenirs d'une descente aux enfers... perversité des perversions.

que tout cela est loin... il suffirait de si peu. Tout cela me glace...

Les jours où il n'y a que moi à la maison...

7h00... réveil...théorique. je ne sais même pas sur quelle station mon réveil est réglé, trop comateuse pour y prêter attention. Je cherche à tatons puis écrase le bouton qui m'autorise à me rendormir la conscience tranquille pour quelques minutes. le petit jeu peut durer longtemps.

8h00 ( à plus ou moins une demie heure près)... Je sors du lit. Je frissonne. Je ne sais pas pourquoi mais même en plein été j'ai froid en me levant. Une dosette dans le machine et des croquettes dans la gamelle de Médor le temps que le café coule.je le bois avec ma première clope, enroulée sur le canapé (moi, pas la clope), en écoutant de la musique.

La réveil commence vraiment au moment où je me glisse sous la douche brûlante. Je m'ébouillante longuement, je baigne dans des vapeurs de shampoing et de savons en tous genres.hmmm... quand je sors de la douche, la salle de bain est un champs de bataille, médor en a profité pour ranger à sa façon toute personnelle (fhkfhgffgvgyf de chat!). Séchage, crémage, maquillage, habillage...

08h50 arrivée à l'école. J'ai la chance d'aller bosser à peds, je l'apprécie quotidiennement. Suis arrêtée au portail par des parents désireux de m'entretenir de questions dont l'importance et l'urgence sont très discutables. Quelques minutes dans la cour à regarder s'ébattre joyeusement 122 gnomes bien mieux réveillés que moi. Sonnette, garde à vous, entrée en classe.

Là je vous passe l'emploi du temps... réglé comme du papier à musique, rarement suivi à la lettre... mais je me rassure en constatant que sur l'année les volumes horaires sont globalement respectés.

A midi, déjeuner at home ou à la cantine, selon le menu.

13h30, rebelote jusqu'à 16h30 puis migration vers mon bureau pour, au choix, correction, préparations ou diverses tracasseries administratives de directrice.

retour à la maison très variable (disons entre 16h30 et 21h). S'il n'y a pas entrainement, j'allume le PC pour blogguer, papoter sur msn et consulter mes mails... la soirée peut y passer. généralement j'oublie de manger le soir... tout comme j'oublie de manger le matin. Un jour je penserai à avoir une vraie alimentation....

Tout est douleur... il aura fallu une insomnie de plus pour que je puisse y mettre des mots... grâce à ce mail.

Je ne sais pas par où commencer, il est tard, mes pensées s'embrouillent et le sommeil tant attendu n'est toujours pas au rendez-vous.

Ca fait des mois que je lutte, à essayer de maintenir la tête hors de l'eau. Mais maintenant je suis épuisée. je n'ai plus de forces. Plus de forces pour me lever le matin. je dirai à ma décharge qu'il faut une sacré dose de courage pour se lever le matin quand on ne compte plus pour personne. Plus l'envie d'enseigner. Plus envie de satisfaire des besoins aussi élémentaires que manger, boire, rire, dormir ou faire l'amour.

je m'étiole à petit feu.

Tant de détails, pourtant insignifiants, sont autant d'écorchures ou de blessures plus profondes qui s'accumulent. cela ne cesse jamais.

depuis la rentrée, je me suis noyée dans le boulot pour ne plus avoir le temps de penser. Et lorsque je n'étais pas à l'école, je meublais mon temps ici... parce qu'à entretenir des conversations virtuelles on en oublie de se déconcentrer.

mais le mal est insidieux, et il y a toujours un moment plus faible ou l'on se surprend à dresser le bilan.

tout ça pour te dire que je ne veux plus que tu me demandes comment je vais. Je vais Mal... point final.

je te souhaite une bonne route. tu tiens peut être le bonheur. ne le laisse pas filer.