• Je néglige Blogland ces temps-ci...


    Entre mes moults occupations, mes pharaoniques loisirs et l'ampleur de mes obligations professionnelles (c'est ça, riez) j'avoue que mon premier réflexe quand j'ai une minute à moi n'est pas toujours de venir ici.


    Je vous présente mes excuses.


    Et puis du coup.... ça tournerait vite en rond mes posts.


    L'école? j'ai dit que je n'en parlerai plus ici, il y a un autre blog pour ça ( parfaitement inutile car tout aussi inactif qu'ici)


    Mes bidouillages passionnés? ils ont eux aussi leur blog! (sur lequel on voit ma trombine en long en large et en travers donc parfaitement cloisonné d'ici.)


    Mes anecdotes du quotidien? ça intéresse encore quelqu'un?


    Mes photos?


    Le jour où j'aurai en même temps p'tit Loup réveillé et une jolie lumière: je bombarde!


    Tout ça étant sans rapport avec le titre je le concède...


    Ce soir je me fais une grosse nostalgie...


    Le souvenir d'un goût...


    Disparu à jamais...


    Petite, je passais une grande partie des vacances d'été en famille chez ma grand-mère en Bourgogne. Un an sur deux parce que le voyage coûtait cher. De ces vacances je garde deux souvenirs intenses : l'odeur du buis mouillé et le goût du "tôt-fait", sorte de soufflé légèrement sucré dont ma grand-mère nous régalait.Je devrais dire nous gavais! Nous étions sans cesse dans ses jupes pour en réclamer.


    Puis mes parents ont divorcé... peu à peu j'ai cessé d'aller en Bourgogne...


    Les années ont passé...


    Ma mère n'a jamais pu faire de "tôt-fait", ma grand-mère gardait jalousement ses secrets de fabrication.


    Je ne retrouverai jamais ce goût unique.


    Ma grand-mère a la maladie d'alzeimeur.


    Elle vit dans un monde heureux dans lequel elle est jeune mariée, son mari n'a jamais été blessé à la guerre, il n'est jamais devenu alcoolique, leurs enfants sont petits et il est toujours en vie. Elle dit "bonjour Monsieur" à ses fils, "bonjour Madame à ses filles", elle ignore qu'elle a des tas de petits enfants et pas mal d'arrières petits-enfants. Elle ignore ce qu'est un "tôt fait".


    Le goût disparu du "tôt-fait" me donne à penser sur ce que je n'ai pas fait, ce que j'ai fait, ce que j'aurais dû faire...


    Léon, s'il te plaît, ne cherche pas à analyser ça (et joyeux anniversaire, je suis désolée ça a coupé hier)


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  • Le souvenir m'est revenu ce soir alors que je regardais ce film culte et ô combien culturel: le père noël est une ordure. Mai 2005, je suis en stage dans une école bulgare...

    le voyage touche à sa fin. Deux ou trois jours avant le retour en France, un repas estorganisé par Vladimir, le directeur de l'école pour clore l'année scolaire avec la cinquantaine d'enseignants de l'école. (oui, oui, y'a du monde dans les écoles bulgares...)

    Nous sommes dans un restaurant, une sono est installée au fond de la salle. Vladimir prend le micro pour faire le traditionnel discours de fin d'année. A mon tour je prends la parole pour faire le bilan du séjour, remercier ceux que j'ai à remercier etc... mon interprète traduit.

    Entendant ça, le DJ (imaginez un DJ bulgare, ça vaut bien un VRP moldave...) farfouille dans ses tubes français et lance cette chanson sur laquelle j'ouvre le bal avec Vladimir, sous les applaudissement de l'assistance...

    Avant de retourner m'asseoir et déguster l'infâme vin français que le chef est venu offrir... pour soigner mon mal du pays. Infâme mais tellement touchant...

    Destinée, On était tous les deux destinés A voir nos chemins se rencontrer A s'aimer sans demander pourquoi Toi et moi

    Destinée, Inutile de fuir ou de lutter C'est écrit dans notre destinée Tu ne pourras pas y échapper C'est gravé L'avenir, Malgré nous doit toujours devenir Tous nos désirs d'amour inespérés Imaginés Inavoués

    Je ne pourrai plus entendre cette chanson sans penser à Vladimir, à cette danse mémorable, et aux prouesses dont nous étions capables pour communiquer alors qu'il ne parlait que Bulgare, allemand et russe...


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  • Ouvrir mentalement un tiroir et se souvenir...
    C'est si bon lorsqu'un petit détail ravive un souvenir émouvant, et en appelle d'autres.
    J'ai des tas de tiroirs, tous en fouilli, ceci expliquant peut être mon mode de pensée.
    Des tas de petits souvenirs qui me laissent en paix jusqu'à ce que le hasard les rallume ou que je me plaise à aller y farfouiller.
    Je dois l'avouer, j'adore me souvenir...
    De ces petits souvenirs de rien du tout, acidulés, sucrés... une pointe d'acidité en laissant de côté ceux dotés d'un arrière goût amer...
    Et ce que j'aime le plus? les partager.
    Se souvenir, amusés et émus de ces petites anecdotes, jolis souvenirs ou simples éclats de rire.
    Y repenser fait déjà sourire.
    Les partager c'est un petit bout de bonheur, de frisson, de peur rétroactive, de colère pourquoi pas...
    C'est vrai que je tremblais, je l'avais oublié, pourtant je n'avais pas froid...
    Bien sûr que tu m'as traité de tous les noms d'oiseaux ce jour là après le portail, non mais que croyais-tu?
    Et ces larmes là, je n'y pensais plus... fermons ce tiroir.
    Quand on y repense, c'était insensé ce quiproco!
    Tellement encore de jolies choses, de souvenirs qui me sont précieux.
    Ne touchez surtout pas à mes tiroirs!
    C'était bon de te parler.

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  • Hier soir j'allais mal. Aucun rapport avec les bords d'autoroute, certes. Alors hier j'ai écrit ces mots. . Aujourd'hui tu es sorti de l'ombre. Toi, le lecteur fidèle et silencieux, et tu m'as parlé d'autoroute.

      De  libidomax Sujet: toi
    hier alors que tu avais pas le moral , moi je repensai a toi... et si je repensais ces que je vivais un bord d'autoroute by nigth sans saveur , sans envie , sans conclure , mais pensais a toi quand meme

    J'avais illustré mon post d'un éclair... et tu me parles d'autoroute...

    Alors parlons d'autoroute...

    Les bords d'autoroute sont des endroits calmes. Que ceux qui ont passé aujourd'hui des heures coincés dans leur voiture en cette journée classée noire ne m'arrachent pas les yeux, ce que je dis est vrai.

    En pleine campagne, alors que la gomme s'use sur le bitume, l'autoroute est bordée de sortes de no man's lands, entrelacement de chemins inutilisés sauf par les véhicules de secours. Ce qui est rare sur cette portion.

    La nuit, cela crée une atmosphère presque surnaturelle, le silence étourdissant de la campagne déserte mêlé du bruit des camions et des voitures. Une lumière extraordinaire: le noir profond de la nuit sur lequel se détache la ligne horizontale des réverbères. Une lumière chaude qui fait vibrer les peaux de nuances nacrées et fait danser les ombres. Et cette certitude absolue que rien ni personne ne viendra troubler le lieu et le moment. A part la foudre de temps à autres.

    Là, sont nés certains de nos plus beaux souvenirs, mélange de bonheur, plaisir et désespoir.

    A tes mots, je constate que ce décor ne suffit pas à créer de beaux instants.

    Il me semble te connaître si parfaitement que je te comprends à demi mot.

    Et je comprends ta quête.

    Tu es amoureux mais elle n'est pas conforme à cette image de LA femme que tu t'es forgé. Elle ne correspond pas à ce dosage subtil de douceur, tendresse, intelligence, humour, autodérision, érotisme ludique et créatif, curiosité sans limite, goût du jeu exacerbé...

    J'ignore si tu attends d'elle qu'elle devienne cette femme là, si c'est cette femme que tu recherches ou si tu espères trouver un condensé de toutes celles que nous avons été.

    Je te redis ces mots que tu m'avais laissé ici il y a déjà bien longtemps... tu seras toujours dans mon cœur. J'ajoute que l'affection que je porte est immense. J'aimerais tant que tu puisses enfin me dire que tu es heureux, tout à fait heureux. Que pas la moindre once d'insatisfaction ne vient te troubler. J'espère la fin de ta quête.

    Puisses-tu trouver la paix


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  • Fichtre, deux posts le même jour...

    le propre d'un déménagement c'est, qu'à moins de vider en vrac le contenu des tiroirs dans des cartons, les fermer et les enfermer dans un grenier (ou de vivre la même catastrophe domestique que Cirdan), on se retrouve à toucher chacun des objets que l'on possède.

    je l'ai déjà dit, certains ne posent pas le moindre problème. Soit parce que ce sont des indispenso-indispensables, soit parce que ce sont des horreurs que l'on jette sans la moindre hésitation.

    Et je découvre qu'il y a tous ces petits riens qui devraient trouver d'eux-même le chemin de la déchetterie mais qui demeurent tant leur valeur est grande.

    Les souvenirs.

    Une photo, glissée entre deux bouquins.

    Un petit mot écrit au dos d'une enveloppe.

    Une petite carte qui était accrochée à la magnifique gerbe de roses rouges qui m'avait tant émue.

    Deux tickets de cinéma, la carte d'un resto, une babiole rapportée de voyage, un dessin d'enfant... et tant d'autres encore.

    Ces petits signes, qui reflètent les hommes qui ont traversé ma vie tout autant que la jeune femme que j'ai été à différentes périodes de ma vie. certains me piquent les yeux tant ils m'émeuvent encore.

    Je dois faire un tri draconnien, j'emménage dans un espace minuscule.

    Et chacune de ces réminiscences me ralentit. c'est un choix déchirant de savoir quel souvenir je peux conserver et lequel doit disparaitre. Envie de tout garder.

    Alors pour l'instant je ne jette rien de ces petits riens qui comptent tant.

    Il me restera deux, trois bricoles
    Une épingle, un parfum oubliés
    Un disque, un vieux bouquin, des babioles
    Mais que je ne pourrai pas jeter

    Il me restera ces choses qu'on amasse
    Sans y penser, sans y compter, sans savoir
    Quand on vit fort, on vit sans mémoire
    Mais elle prend des photos sans qu'on sache


    (extrait de "il me restera", jean-Jacques Goldman)


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