Lu sur le site de la connex:

Je n'ai pas la télé. Enfin, j'ai un téléviseur mais il n'est relié qu'au lecteur de DVD. Pas la moindre antenne.

Je ne lis que rarement le journal.

Depuis que je fais du covoiturage je papote en allant au boulot, je n'écoute plus la radio. (le radio réveil ne compte pas... je le maudis plus que je ne l'écoute).

Conclusion, je ne suis jamais au courant de rien.

Tsunami? 15 jours après.

Elections allemandes? 1 semaine.

Je n'ai appris qu'hier que dans certaines banlieues on accélérait la relance de l'industrie automobile.

Il y a quelques minutes, alors que je disais à un ami sur internet que je devrais prendre des nouvelles de mes parents qui vivent dans une cité dont l'ambiance s'est considérablement dégradée ces derniers mois, le téléphone sonne.

P'tit Loup décroche, glisse quelques paroles rassurantes et me passe le téléphone.

Ma mère.

ça brûle en bas de chez elle. Sa voix laisse paraître la panique.

Elle ne veut quitter son appartement sous aucun prétexte, elle a peur que l'on incendie son bâtiment.

Et moi je suis chez moi comme une conne, en espérant que ça n'ira pas plus loin.

Je t'envoie un sourire gigantesque...

Pas un sourire à la con comme cette radasse de Mona Lisa, non, une sorte de gigantesque smiley plus grand que tes terres... c'est dire!

non, pas un sourire gigantesque.

DES sourires gigantesques... plus que de tuiles posées sur la toiture de tes ruines... c'est dire!

Hier soir...

Je suis accoudée à la fenêtre de mon bureau, une cigarette à la main, regardant la rue. Il est 23 heures.

Une voiture se gare juste là.

En sort un homme, entre 25 et 30 ans, costume, cravate et serviette en cuir.

Cet homme rentre chez lui.

Jusque là, rien que de très banal.

Il se regarde dans le reflet de la vitre, réajuste son col, se penche, prend dans la portière sa bouteille de parfum et hop, une petite giclée sous la chemise.

Version optimiste: cet homme là a travaillé très tard sur un dossier très stressant. Or le stress le fait transpirer abondamment. Conclusion, il se parfume avant de rentrer à la maison pour ne pas offrir à sa femme, en prime du baiser rituel, des effluves de vieu bouc faisandé.

Version réaliste: il n'était pas au bureau.

J'étais là, j'ai tout vu...

J'avais le coeur battant et les jambes en gelée lorsque je suis arrivée.

Je riais pour cacher mon émotion.

Il y avait si longtemps que j'attendais ce moment.

Et enfin.... j'ai fait sa connaissance...

Un bien joli blond.

Ellavoila et le papa ne touchent plus terre.

Moi non plus du reste....