•  

    Elle...

    C'était à cette époque lointaine où chaque week end arraché à la surveillance des parents était une aubaine. Nous étions donc une dizaine, échoués là dans une maison en bord d'océan prêtée par des parents conciliants. J'étais déjà en couple, d'ailleurs la plupart des convives marchaient deux par deux.

    Ces deux là nous avaient rejoints dans l'après midi, alors que les corps se prélassaient au soleil et se détendaient sous les massages savants, fleurant bon l'ambre solaire. J'avais déjà eu l'occasion de le rencontrer, ami d'un ami... je ne l'aimais pas, pas très beau, pas très fin, un humour désolant et un égo démesuré... il était bien à l'image de sa vilaine voiture bardée d'ailerons. Elle détonait à côté de lui... je ne sais pas où il avait déniché une telle perle.

    Elle a étendu sa serviette près de moi, et son corps magnifique sur ladite serviette. Longue et fine, des cheveux noirs très lisses, un regard sombre ourlé de longs cils. Un détail m'avait fascinée... sa hanche tatouée... un tatouage surprenant sur le corps d'une fille si jeune... de grandes arabesques au dessin compliqué étendant leurs tentacules tortueuses sur sa hanche, colonisant la taille, la cuisse et, j'imaginais, la fesse, dans des dégradés de vert, gris, noir.

    Je ne parvenais pas à détacher mon regard de cette merveille chromatique, rendue plus belle encore par le doré de sa peau. Ce tatouage a lancé la discussion... nous avons parlé de tout et rien pendant des heures, ne nous interrompant que lorsqu'un intrus faisait irruption dans nos mots.

    La journée a passé, retour à la villa, douche, grillades... pas mal d'alcool circulait ce soir là, de l'herbe aussi. Je n'avais pas fait d'excès, mais j'étais dans un état vaguement cotonneux et euphorique, et toujours cette fille à qui je racontais ma vie comme si je l'avais toujours connue. Toutes les deux à l'écart du groupe, une ballade dans le noir les pieds dans l'eau. A notre retour, vision cauchemardesque de fin de cuite. Des bouteilles vides partout, des rires gras de mâles bien avancés dans leur état éthylique. Tout le monde était déjà couché, sauf nos deux héros glorieusement vautrés sur le canapé.

    Nous les avons laissé cuver là, et sommes allées dormir dans le grand lit  des propriétaires initialement prévu pour mon beau brun et moi. La nuit était très chaude, nous n'étions que peu vêtues. Etendue sur le grand lit, nous continuions à bavarder, de tout de rien. Le sommeil a fini par nous surprendre.

    Je me suis réveillée en sentant un souffle sur ma nuque, une main posée au creux de ma taille, qui glissait lentement vers mon ventre. Le souffle avait la régularité du sommeil. Je me suis retournée lentement, dans un état de semi conscience, ne réalisant pas encore que ce n'était pas lui qui me caressait ainsi. Ma main a rencontré la chaleur d'une peau dont je ne connaissais pas la douceur, mes doigts se sont emmêlés dans une longue mèche. Sur ses lèvres un sourire. Amusée de me voir surprise. Sa voix comme un souffle, bonjour... mon visage tout près du sien... une hésitation... et une grande vague de chaleur qui m'inonde lorsque ses lèvres viennent se poser sur les miennes, balayant mes hésitations. Dans ma tête, un feu d'artifice d'idées contradictoires... mais qu'est ce que je fais ?... que c'est bon....

    Nos gestes sont maladroits, c'est une première pour nous deux, des caresses d'abord timides, ponctuées de petits rires étouffés. Je redessine son tatouage du bout des doigts, elle frissonne sous la caresse légère, ses seins se dressent, mes lèvres vont en cueillir un, sensation nouvelle que cette chair à la fois molle et ferme, ronde, chaude, parfumée. délicieuse. Je lèche délicatement la pointe dressée, elle gémit sous cette caresse. Sa main descend tout doucement, écarte la dentelle, ses doigts glissent sur mon sexe, mon corps se tend sous la caresse. Délicieux.

    Ma langue suit les traits de son visage. Glisse sur les paupières closes, effleure l'arête du nez, parcourt ses lèvres. Nos peaux sont brûlantes dans l'air étouffant. Je cherche mon souffle, sa caresse si précise m'empêche de le trouver. Mes doigts jouent dans ses cheveux, masse soyeuse qui m'échappe. Ma langue continue son chemin, glisse le long du menton, dans le creux du cou, s'attarde sur un sein, glisse sur son ventre plat avant de venir dénicher la moiteur de son sexe impatient. Sensation nouvelle pour moi. Je puise dans mes souvenirs et mes sensations pour trouver la caresse juste, et je réussis. Ses membres se contractent sous l'effet de ma langue, son sexe s'inonde. Ma langue l'explore, la fouille avec avidité tandis que ses mains caressent ma nuque et mes épaules. J'ignore combien de temps cela dure, je sens ses cuisses enserrer mon visage lorsqu'elle jouit dans un gémissement étouffé. Et je reste longuement, à embrasser ses cuisses, ses hanches, son ventre...

    Ses bras m'attirent sur elle, je m'allonge sur son corps, mes mais suivent ses courbes, mes lèvres sur les siennes, je mordille sa lèvre inférieur, en retour elle m'inflige une authentique morsure. Délicieuse. Je sens le goût métallique du sang dans ma bouche.

    Nous nous embrassons longuement, puis, elle achève de me déshabiller. Je me laisse complètement submerger par la sensation de sa langue sur mon sexe, ses cheveux effleurant ma peau. C'est une caresse délicieuse. Une douceur que je n'avais encore jamais connue. Une tendresse fabuleuse. De longs frissons sur tout le corps, et ma tête qui ne répond plus... pourtant, l'idée de la porte pouvant s'ouvrir à tout instant me paralyse... J'essaie de me détendre... et soudain, sans que je ne m'y attende le plaisir est là, fulgurant, rapide, fugace. Je reste essoufflée, sa tête sur mon ventre, ses bras autour de moi.

    Le jour se lève, le petit matin est frais. Je tire le drap sur nos deux corps emmêlés  et nous glissons à nouveau dans le sommeil, enlacées.

    Nous sommes réveillées par un rire stupide. J'ouvre un œil pour voir son mec hilare au pied du lit, très amusé à l'idée que dans son sommeil elle ait pu me confondre avec lui au point de venir se blottir contre moi.

    Pauvre type....

    C'est le moment que choisit mon homme pour apparaître à la porte... un coup d'œil à la scène... il me gratifie d'un regard noir avant de tourner les talons, entraînant l'indélicat dans son sillage.

    Un dernier rire, un dernier baiser à ma jolie brune... et la vie reprit son cours normal...

     

     


    votre commentaire
  • Te sens assez fière de me donner envie d'oublier ma fidélité... ça t'excite ?

     

    Franchement ? oui... mais te donner envie ne me suffit pas...

     

    Humm coquine... enfin, vu ton talent pour répondre aux annonces on va finir à plusieurs... et pour être sincère, j'ai envie de certains de nos scénarios en réel...

     

    Lesquels ?    

     

    Tous, je ne vais pas te faire un dessin... ce que l'on a évoqué et d'autres...

     

    Bonjour toi, espère que ça va... comment ne pas être excité après avoir lu ton mail... merci... j'ai pu voir aussi que tu avais fait les annonces...

     

    Tu sais comment faire pour avoir la suite... quant aux annonces, j'en ai trouvé des sympas...

     

    Des sympas pour toi seule ou envisage plutôt truc à deux ? il devait faire bon hier soir entre tes cuisses après ces lectures... pour la suite de l'histoire je sais ce que j'ai à faire... laisse moi juste le temps...

     

    Je ne cherchais rien de particulier... il se pourrait que certaines annonces m'aient plu...ilse pourrait même que j'y ai répondu...

     

    A hum, à première vue ce n'est pas la mienne lol... tu me diras tt ça de vive voix

     

    Heureusement que tu es allée voir les annonces hier et pas trois mois avant... car tu aurais et on aurait été surpris...

     

    Pourquoi ?

     

    Tu es assez grande pour le deviner toute seule... dire que ce soir je ne suis pas seul... je sens que je vais penser à toi...

     

    Que je te laisse le temps ... de te faire à l'idée ou de t'organiser ? ne pense pas trop à moi ce soir, sinon tu vas très mal dormir...

     

    Tu ne perds rien pour attendre... tu as fais re surgir le désir tu devras le combler... bisoux ma douce...


    votre commentaire
  • il faisait chaud .... seul dans mes ruines torse nu je continuais à enlever les éboulis de 50années d'abandon ...
    seul tranquille coupé du reste du monde...
    mes idées vagabondent
    mes souvenirs aussi
    le peu de personnes à qui j'ai montré ce tas de pierre....
    et ton image arrive , la joie et la tendresse partagées ce jour la ....
    les regrets de ton absence de jupe
    et quelque mois après , les allusions à mon manque d'initiative
    et là plein de sueur en train de bouger des tuiles cassées , mes envies prennent le dessus
    les derniers souvenirs de tes mains et ta bouche sur moi finissent  de m'exciter
    des envies de photos coquines viennent aussi a mon esprit
    enfin tout ça est confus
    a bientôt
    t'embrasse


    la joie et la tendresse partagées ce jour là...

    Il faisait froid, j'étais de passage dans le coin. Je t'ai appelé troublée de te savoir si près. La nuit tombait, il fallait faire vite si je voulais voir ta demeure en ruines  avant qu'il ne soit trop tard.

    J'étais émue que tu me le proposes. Je suis émue ce soir que tu évoques ce souvenir.

    J'étais heureuse de te visiter sur tes terres. Attendrie des mots que tu employais pour me les présenter. Inquiète aussi que quelqu'un puisse nous voir ensemble.

    J'avais un satané sourire qui ne quittait pas mes lèvres.

    Tu m'as guidée sur la route, tu m'attendais. Je suis montée dans ton pick up.. tu m'embrassais sur le chemin... tu avais l'air tout étonné de me voir là.

    J'ai aimé cette vieille bâtisse à moitié écroulée. J'ai aimé la visite que nous en avons faite.

    J'ai aimé rire de toi quand tu t'inquiétais de ne plus entendre le tracteur.

    Et je me suis sentie stupide de ne pas savoir ou oser te dire mon désir de toi. Intense. Immense.

    J'étais contre toi, dans ta douceur, ta chaleur, ton odeur. Adossé aux bottes de paille tu me serrais contre toi, tu me caressais à peine.

    Je suis repartie frustrée, pleine d'envie de toi.

    Et la tête pleine de ce joli souvenir... qui est encore bien présent, des mois après...


    2 commentaires
  • j'avais seize ans. J'avais trouvé pour l'été un boulot saisonnier au bord de la mer. De 6h à 14h je vendais des fruits et des légumes sur le marché de cette petite station balnéaire qui avait toujours vu défiler mes étés.

    J'avais commencé des la fin des épreuves du bac français, je logeais dans une petite caravane avec ma meilleure amie de l'époque qui m'accompagnait pour quelques jours avant de commencer elle même son petit boulot d'été.

    J'avais seize ans et une santé merveilleuse (euh... ma santé n'est pas mauvaise, c'est juste que je récupère moins vite!). je dormais 2 ou 3 heures par nuit. Pour le reste, c'était boulot, plage et fête avec les copains.

    Guillaume était un ami d'une amie "locale". Je l'ai rencontré au cours d'une après midi de délire adolescent dans une gigantesque piscine à balles. J'avais cet âge où des lambeaux d'enfance s'accrochent à la jeune femme en devenir. cet âge où l'on ne remarque même pas que l'on plait. Nous avons passé l'après midi à nous rouler dessus au milieu des balles multicolores... évoquer ce joli souvenir me fait encore sourire, dix ans après!

    il était moitié en vacances, moitié au boulot... disons qu'il pouvait organiser son boulot à sa guise... il suffisait d'emplir le quota. A la fin du week end il est reparti chez ses parents sans que je puisse capter le moindre signe d'attirance. Il est revenu le mardi. Je l'ai vu débarquer sur sa moto, il venait de passer deux nuits blanches à bosser comme un dingue pour pouvoir me retrouver plus tôt... a suivi une jolie histoire... trop courte, j'en porte la responsabilité... mais c'est déjà une autre histoire!


    votre commentaire
  • je m'en suis pourtant beaucoup moquée de cette chanson... chaque fois qu'elle passait, une des dernières pistes d'un best of d'indochine. Toujours en roulant, puisque ce CD ne quittait pas la voiture...

    Je me moquait de la mélodie, plus que basique, des paroles que je trouvais stupides... Et pourtant...

    Et pourtant je l'ai entendue par hasard, hier soir... et là, grosse, grosse nostalgie. depuis, elle me trotte dans la tête. Envie de la réecouter. Dans les mêmes conditions.

    Qui pourrait m'aider
    Qui pourrait sauver mon âme
    Je m'en fous, je voudrais te donner un baiser
    Je veux te donner
    Je veux te donner un baiser
    Laisse moi passer effleurer mes doigts sur toi
    Come to me
    On va s'embrasser et nos lèvres
    Vont se purifier
    Tu me donnes un baiser et nos langues
    Vont juste s'emmêler
    Et ta peau se mouilla, elle aura comme une goûte,
    Une goût de lait
    Je te respire
    Sur ton sourire
    Le baiser que tu m'as donné pour t'aimer
    Je t'aime comme un fou
    Come to me
    Come to me
    Come to me

    Seuls tous les deux, on restera attachés
    Comme un adieu
    J'envie de te caresser, j'ai envie de ton baiser
    Nos lèvres vons se mouiller et nos cheveux vont s'emmêler
    Ton sourire effrayé. Oh ! Oh! Corrige moi mes fautes
    Embrasse moi
    Come to me
    Le baiser pour rester rien que nous deux
    Pour s'aimer et s'embrasser
    Come to me


    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique