• Sur mon pense bête, il y a quelques temps, j'avais noté de faire un post sur la première fois. Je me souviens si peu de la première fois. Il y en a pourtant eu une, forcément. Sinon il n'y aurait pas eu les suivantes. Rien de marquant pourtant. Ni en bien, ni en mal. Je dois être l'une des seules femmes (voire l'un des seuls hommes à ne pas m'en souvenir.)

    Exit donc la première fois parlons de la dernière.

    J'emprunte ici les mots d'Anna ROZEN dans « plaisir d'offrir, joie de recevoir ». Une fois n'est pas coutume. J'aurais pu les écrire.

    Comment savoir quand ce sera la dernière fois ? Et pourtant, aussi sûr qu'il en fut une première, la dernière surviendra.

    Ce sera moi, la mienne, et je ne le saurai pas.

    Il y aura quelqu'un avec moi.

    Sera-ce mon amoureux, l'homme de ma vie, de cette expression qui sonne parfois comme une condamnation à perpétuité ?

    Avec un autre ?

    Un que je ne connais pas encore ou un resurgi du passé ?

    Je crois que nous serons deux pour ma dernière fois.

    J'aurai probablement dépassé l'âge des ébats à trois, et aussi celui d'expérimenter d'autres nombres, s'il y a un âge pour ça.

    Je me souhaite d'être vieille et aussi ratatinée que possible.

    Avec la peau douce comme du vieux papier, des formes plus que molles, encore et toujours un peu trop généreuses, qui compenseront ma sécheresse de surface.

    Je ferai l'amour ce jour là, pour la dernière fois et je ne le saurai pas.

    Tous les jours après cette fois là, moins souvent peut-être, j'attendrai la prochaine. Qu'elle vienne frapper à mon épaule, cogner au pointu de mon ventre.

    Je n'ovulerai plus depuis longtemps et je n'aurai peut être plus, par conséquent, de ces envies sauvages, affamées, toutes dents dehors et bras écartés, même sans objet. Peut-être le désir sera-t-il devenu moins physique et plus gastronomique encore, ou un peu hygiénique, comme un exercice de vie, pour faire marcher des membres emparessés et étirer des muscles endormis, pour faire battre un cœur fatigué. (...)

    Parce que les séances solitaires si elles sont indispensables ne comptent pas.

    Mais LA dernière fois ?

    A partir de quel âge me mettrais-je à la guetter ? Quand le rythme s'espacera ? quand on m'aura quittée ?

    Ce sera comment de faire l'amour en se demandant chaque fois si c'est l'ultime ?

    Faudrait-il commencer maintenant ?.

    Il doit bien exister quelque chose comme un âge moyen statistique.(...)

    Oui, mais la dernière fois ?

    Je recule sans cesse le moment de revenir à cette question vertigineuse qui perce mon ventre et ma gorge. Drapeau noir, trou sans fond, une mort avant la mort, puisque je ne me sentirai plus vivre aussi fort.

    La dernière fois ? irréductible, une espèce de lapalissade : un quart d'heure, un quart de seconde avant sa mort on est encore à désirer, à entreprendre ou à attendre.

     Mais tant que rien n'est fini tout peu se produire.

    Peut-être faut-il toujours faire l'amour comme si on allait mourir demain, ou, comme le disait un gentil de mes amants :comme si on était mort la veille ?

     


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  • Une photographie de Man Ray a ravivé quelques souvenirs qui restent pour moi parmi les meilleurs de mes quelques années à user mes fonds de jean sur les bancs des amphis.

    Sélène... De  maîtresse Sujet: Sélène...
    Les photos de Man Ray n'appellent en moi aucun commentaire tant je les apprécie depuis fort longtemps... merci, ceci dit, pour les souvenirs qu'elles m'évoquent... étudier Man Ray, ce cours là était tard, le campus presque désert... j'aimais énormément ces moments.

    J'espere vivement... De  Sélène... Sujet: J'espere vivement...
    pouvoir un jour lire ces souvenirs éthérés et visiblement agréables... sourire

    Sélène , si vous attendiez de mon récit quelque aventure plus amoureuse qu'instructive, je m'apprête à vous décevoir. Sinon, voici pourquoi je garde une certaine nostalgie de ces cours d'histoire de l'art, la plupart du temps là, dans cet étrange bâtiment vert, Maison des arts sur le campus universitaire de Bordeaux.

    J'ai une licence d'arts plastiques (j'interdis d'emblée à tous les surdiplômés de lever les yeux au ciel)... cela impliquait quelques heures d'histoire de l'art.

    Les années de fac ont été des années de galère pour moi. Pas mal d'heures de cours, beaucoup d'investissement personnel dans lesdits cours qui appelaient une part importante de travail à domicile. et comme il faut bien manger et dormir au chaud, un mi temps de surveillante d'externat et divers petits boulots (très divers les petits boulots... de vendeuse de légume sur un marché à entraineuse dans un bar de seconde zone... un soir, j'en frémis encore)

    imaginez maintenant, un amphi de taille modeste, plongé dans la pénombre, des diapositives qui défilent, la voix du professeur qui base son cours sur ces images, les étudiants prenant leurs notes à la lueur d'un briquet ou d'une lampe torche...

    imaginez encore, une toute petite salle de cette fameuse maison des arts... dans le noir, même voix, même ronflement discret du projecteur... et les photos de Man Ray, pendant qu'une douce torpeur vous envahit...

    Pour moi, ces cours n'étaient que douceur... ils étaient tard le soir, j'avais passé ma journée à être pressée. je ne faisais qu'écouter ,glaner un nom par ci, une date par là. à la sortie, mon amour était là... il m'attendait toujours à la fin de ces cours là, car il était tard et que cette zone du campus n'était pas des plus sûres. C'est aussi pour ça que j'aimais ces soirs là. 


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    Il y a un an et quelques semaines, je me suis assise juste là.

    Il y a un an et quelques semaines, je t'ai écouté meubler le silence... parler des  chauves-souris pour masquer la gêne.

    Il y a un an et quelques semaines nous nous sommes retrouvés comme deux pauvres cons.

    Il y a un an et quelques semaines, tu as fini par mettre un mettre un terme à ces heures incongrues.

    Il y a un an et quelques semaines tu t'es approché de moi pour me dire au revoir.

    Il y a un an et quelques semaines, alors que je ne m'y attendais plus... tes bras autour de moi.

    Il y a un an et quelques semaines... j'ai des flashs back de sensations très précises.... L'odeur de ta peau, là, juste dans le creux de ton cou... le contact de tes mains... l'odeur de cuir de ton blouson... la pluie très fine qui mouille mon visage... le goût de tes lèvres... le bruit des voitures sur macadam mouillé... ton corps contre le mien... serrés, collés, éperdus... et tant d'autres encore.

    <shape id="_x0000_s1027" style="MARGIN-TOP: 7.2pt; Z-INDEX: 2; MARGIN-LEFT: 374pt; WIDTH: 147.6pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 140.4pt; position-horizontal: absolute; position-vertical: absolute" type="#_x0000_t75" /><imagedata src="file:///C:/DOCUME~1/isa/LOCALS~1/Temp/msoclip1/01/clip_image003.jpg" o:title="bulle" grayscale="t" /><wrap type="square" /></shape />Il y a un an et quelques semaines, je ne voulais pas savoir. Je ne voulais pas entendre, je ne voulais pas comprendre.

    Il y a un an et quelques semaines, il y avait une bulle autour de nous, des instants partagés, hors du temps, hors de tout...

    Tellement de souvenirs. D'images. D'odeurs .

    Pourquoi ces souvenirs ce soir ?

    Parce qu'il y a un an ce soir, la bulle a vécu ces dernières heures. Dernières heures d'insouciance avant l'un de ces fameux instants où tout bascule.

    Tout a basculé il y a un an moins un jour. La bulle a éclaté.

    Il y a un an moins un jour, j'ai fini par savoir. J'ai fini par entendre. J'ai fini par comprendre.

    Tant de temps a passé. La bulle a éclaté mais tu es toujours là. Moi aussi... Je ne regrette rien. Je conserve tant de jolis souvenirs qui éclipsent les sordides.

    Et je crois bien qu'il y a un an.... Je t'aimais.

     

     


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  • Il y a des jours où Mitrovica me manque...


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  • Tout a commencé (re commencé ?) par un jeu... Toujours le même, les règles n'en changent pas tant que ça... Tu me cherches, je te trouve, tu me pousses dans mes derniers retranchements, j'en rajoute...

    Cette fois si, ça faisait un petit moment que le jeu durait... tout doucement au début, presque timidement... une allusion par ci, par là, au milieu de conversations presque anodines. Les conversations partent un peu dans tous les sens, ceci étant favorisé par l'utilisation de deux logiciels de messageries : deux conversations différentes étant elles-même incohérentes.

    Une envie de défi plane dans l'air, pas encore formalisée mais se dessinant plus précisément chaque jour. Eternelle spirale du « même pas cap... »

    Si tu fais ceci, je ferai cela... on flirte avec le chantage, les sens se chauffent, les idées fusent... une belle émulation de l'imaginaire.

    La tension, la chaleur montent, d'abord épisodiquement, puis s'installent.

    Quelques échanges de textes, un peu plus formalisés, et diablement plus évocateurs.

    Et l'un deux, en particulier, le début est donné à lire, en guise de hors d'œuvre, il faudra attendre pour le dessert... voilà que maintenant j'écris sur commande !

    Tant de petites choses encore qui, accumulées, installent une attente.

    Un épisode retient mon attention. Un malentendu plutôt. Je lance une boutade sur un changement de comportement qui m'amuse plus qu'il ne m'étonne. Et c'est mal compris. Vexé ? peut être. Pourtant, je n'aurais pas cherché querelle pour des valeurs que je partage...

    Toujours est-il que ce quiproquo donne une dimension nouvelle au jeu. Ca en devient une sorte de cheval de bataille, LE défi à relever... en tout cas c'est comme ça qu'il voit les choses... alors j'entre dans son jeu... qui n'est pas qu'un jeu. Le désir est là, puissant.

    Mais nous continuons encore et toujours à jouer à cache-cache.

    Il n'y a pas de gagnant dans nos jeux... ou plutôt, un partage de la victoire.

    Je suis en ébullition, j'ai envie de toi...

    Hum flatteur pour moi... pour être franc, désir partagé... envie de partager plaisir avec toi...

    Ca sent la fin de la partie... mélange de soulagement et de regret... c'est si bon de jouer.

    Encore un petit défi pour la route... ou pour soulager nos consciences. J'accède à la demande. Aux demandes même (vais finir soumise si ça continue...)

    Une tenue légère pour une rencontre qui se veut l'être. Ce lieu que j'apprivoise à présent. Goûter l'attente. Savourer les étoiles.

    J'ai rempli ma part du défi... il honore la sienne. Enfin en partie... puis change d'avis. Non, ne change pas d'avis. N'a jamais eu l'intention de repartir. Il lit mes mots, le dessert qu'il attendait. J'aime savoir qu'il les trouve beaux. Ses yeux sur mon sourire. Ses bras autour de moi.

    Le reste n'est que plaisir, bien être, calme, sourires, caresses, baisers... je ne veux pas donner mes mots. Ce n'est pas le moment. Trop de pensées confuses ces temps ci pour les laisser assombrir l'atmosphère.

    Pourtant, une fin dans les larmes. Je couve beaucoup trop de non dits. Trop de malaises en moi qui ne sont pas liés à lui mais sont trop présents à cet instant précis. Il ouvre sans le savoir les vannes. D'une maladresse... que j'ai causée. J'ai voulu fanfaronner. Je l'ai payé.


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