• Non, je ne boude pas...

    Je n'ai pas non plus déménagé mon blogg...

    Je déménage tout court.

    Le dernier meuble a quitté ma maison ce soir.

    Je continue à camper dans la tanière de mon P'tit Loup en attendant le 1er juillet, signature du bail de notre (mon) nouveau chez nous (moi).

    Jeudi je rends les clés de ma maison. Un dernier tour des pièces...

    J'ai vécu près de trois ans à cet endroit.

    Lorsque j'y suis arrivée, j'étais amoureuse. Mon amour d'alors est parti, emportant dans ses bagages cinq ans d'une histoire tellement vaine et mensongère que je n'en ai même jamais parlé ici.

    Je pars aujourd'hui pour vivre à nouveau avec un homme. Un homme que j'aime profondément.

    Espérons que la vie n'est pas un éternel recommencement.

    Entre ces deux hommes, il y en a eu d'autres. Et d'autres avant encore.

    Certains sont passés en un éclair et c'est à peine si je me souviens de leur visage. D'autres sont passés en un éclair et m'ont marquée à tout jamais.

    A mon premier amour qui me demandait il y a quelques mois alors que nous nous revoyions pour la première fois depuis des années la raison pour laquelle j'ai raconté aux hommes passant dans ma vie mes grandes ou petites histoires d'amour, j'ai répondu que ce sont ceux d'avant qui m'ont façonnée telle que je suis et telle qu'ils m'ont aimée.

    A commencer par lui d'ailleurs.

    Un peu confus ? Certes.

    Alors pour illustrer mon propos, je vais distribuer quelques hommages. Non exhaustifs.

    Je rends hommage à celui qui a passé sa main sur ma joue, dans un geste d'une infinie douceur, ajoutant dans un souffle... que tu es jolie. Assise sur une barrière de collège, je peinais justement à admettre les cinq années de mensonge dont je viens de parler. Je lui rends hommage car malgré la spirale tourmentée dans laquelle nous avons alors plongé, ou peut-être justement à cause d'elle, je suis devenue infiniment plus forte. Plus forte aussi de souvenirs intenses et d'une sorte de tendresse posthume qui me semble inaltérable. Plus forte enfin de ce qu'il m'a appris de moi. Peut-être est-ce pour cela que je demeurerai sa douce.

    Je rends hommage à mon rayon de soleil, qui m'a offert une histoire tendre et légère, pétrie de sourires et de délicatesse. Il est entré de ma vie sans poser de questions avec son mal-être qui valait bien le mien. De longs moments à rouler la nuit et de grands fous rires.

    Je rends hommage à l'enfoiré qui après quelques mois tout feu tout flamme a fait trois petits tours et s'en est allé... comme il était venu, sans prévenir. Et qui m'a appris, tant il en était un concentré, ce que je devais fuir chez un homme.

    Je rends hommage encore à tant et tant d'autres hommes... Mais ces trois là ont en commun d'avoir connu cette maison que je quitte à mon tour. Sans regrets mais avec un petit pincement au cœur.

    J'ai aimé ici. Mes larmes ont coulé aussi.

    Tout ça pour dire que je rends hommage à tous ceux qui ont pris par la main l'adolescente timide, paranoïaque et infiniment mal dans sa peau comme dans son corps et l'ont conduite sur le chemin de cette jeune femme de 27 ans, ayant à peu près fait la paix avec sa timidité, à légères tendances paranoïaques, et publiant des photos de nu sur Internet !

    Pour conclure, ces quelques mots de Jean-Jacques Goldman (masculinisés pour la circonstance) :

    Ce soir je veux leur rendre hommage

    Ce sera la seconde de fois

    Qu'ils sachent qu'il m'est dommage

    De ne le faire que par la voix.

    Sachez que jeudi, alors que mon regard se posera une dernière fois sur ces murs et ce jardin... mes pensées iront vers vous. Emue.

     


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  • Maintenant que j'ai vidé les cartes mémoires de mon numérique...

    Sauf que j'ai besoin de votre aide... ça ne marche pas! je prends le PC en photo et je ne vois que mon écran!

    Que ceux qui le souhaitent se dévoilent... j'aimerais énormément connaître vos visages...

    Demandez à Tim, elle confirmera: je ne laisse jamais filtrer une info (ni une photo) une vraie tombe, juré craché.

    Ma boîte mail vous attend!!!

    Et j'en profite pour remercier Gilles, les messages dont tu as émaillé mes pages m'ont touchée. Merci à toi. Tu as tout lu? fichtre quel courage!


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  • Je lève la tête de mes cartons pour donner quelques nouvelles.

    Nous avons enfin trouvé un appartement! (petit... mais quand même grand pour les parisiens, ... bien conçu et vraiment mignon) nous avons signé hier et emménageons le premier week-end de juillet.

    En réalité ce n'est pas si simple car je déménage une première fois avant d'emménager dans celui là (pourquoi faire simple...)

    je m'envole dans la nuit de dimanche à lundi pour Sofia via Munich puis autocar jusqu'à Gorna Oryakhovitsa.

    J'y reste jusqu'au 22 mai.

    Il y a fort à parier qu'à mon retour je parlerai un bulgare impeccable!

    Mon p'tit Loup va me manquer. je ne serai même pas là pour le voir souffler ses bougies le 14.

    Me rattraperai à mon retour....

    Et je dois finir mon déménagement avant de partir en Bulgarie.

    Donc j'y retourne!

    Je vous embrasse


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  • Tu étais si jolie aujourd'hui dans tes voiles roses, avec ton ventre qui s'arrondit ...

    Tu étais si souriante, très fraichement propriétaire de la maison tant convoitée, entourée d'amis, de ton mari, de ta soeur...

    Et je suis si contente de te voir si bien.

    Tout se concrétise.

    Joyeux anniversaire ELLAVOILA!


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  • Sa grande spécialité:

    - Tu te souviens de Madame Machin?

    - euh non

    - mais si, tu sais bien, la grand-mère de Truc qui était en classe avec toi en petite section.

    - Truc? connais Truc moi?

    - allons, Madame Machin qui habite au deuxième, a dessus de la boulangerie.

    - hum, hum

    - tu sais, son mari avait une voiture rouge et ils avaient un caniche noir qui s'appelait Poupette.

    - ça ne me dit rien

    - tsss, bien sûr que si tu connais Madame Machin, c'est elle qui allait chez le coiffeur le mardi

    (etc... ça peut durer comme ça une bonne demie heure. Jusqu'au moment où de guerre lasse je finis par dire que je m'en souviens, connaissant d'avance la chute de la conversation)

    - ben elle est morte

    c'est toujours à ce moment précis que j'éclate de rire, ceci vexant l'auteure de mes jours au plus haut point.

    Il y a quelques jours, alors que j'étais chez Ellavoila, ma mère m'appelle sur mon portable.

    Résumé:

    -Bonjour ma chérie, comment vas-tu, il faut que je te raconte mes aventures. Tu as 5 minutes?

    -Ben euh, je veux bien, mais je n'ai plus de batterie ça va couper

    -ah... (ton déçu) je t'appelerai ce soir alors de toutes façons 5 minutes ne suffiraient pas (ça je m'en doute).

    Je raccroche, Ellavoila ayant entendu la conversation me demande pourquoi je ne lui ai pas dit d'appeler chez elle. moi: ben, euh... ça peut attendre ce soir. Ellavoila: non, appelle la avec mon téléphone moi je veux savoir! (curieuse va)

    Je rappelle donc ma mère qui ne cache pas son plaisir de raconter son histoire plus tôt que prévu.

    l'avant veille au soir, elle a entendu des djeunes crier en bas de chez elle (ma mère habite dans une cité plus ou moins chaude ). Elle a regardé à la fenêtre, ils étaient quatre et se battaient avec conviction. Elle a appelé la police (ils faut préciser que c'est l'indic le plus fiable du commissariat de quartier!) Les flics lui demandent de décrire les mecs en questions, elle retourne à la fenêtre (le tout, j'imagine, dans le noir le plus complet pour ne pas se faire repérer) et pousse un hurlement: l'un deux vient de s'écrouler au sol dans une mare de sang. Hystérie au téléphone, les secours arrivent, embarquent le blessé (qui s'en sortira vivant) et ses deux copains qui lui ont donné les premiers secours. Une fliquette monte chez ma mère recueuillir son témoignage et tout le monde repart.

    Le lendemain, alors qu'elle fait le tour des commerces du quartier, mon père (qui a lui aussi fait le tour des commerces du quartier pour la retrouver... ils habitent à quelques centaines de mètres l'un de l'autre) l'entraîne dans l'arrière boutique de la mercerie pour lui annoncer avec l'air grave de circonstance que la police la cherche et que le commissariat central de Bordeaux a appelé.

    Prise de panique elle file se calfeutrer chez elle (je sais, elle n'est pas très logique) non sans croiser deux individus louches qui font les cent pas devant son immeuble. Son répondeur est saturé de messages des commissariats des environs lui demandant de se présenter à Bordeaux dans les plus brefs délais.

    On sonne à la porte: les deux individus louches. La poliece en fait. Ils lui expliquent la situation: la fliquette a semble-t-il mal compris son témoignage, résultat les deux potes du blessé sont en garde à vue pour complicité alors qu'ils ont cherché à éviter la bagarre et ont porté secours. Ma mère se retrouve donc embarquée au commissariat central. On n'attendait plus qu'elle pour libérer ces deux pauvres hères.

    Les flics veulent la raccompagner chez elle. Elle décline poliment. Je vais prendre le tram, on ne sait jamais... si on me voit avec vous...

    Et elle est repartie.

    Ma mère me raconte tout ça d'une traite. J'ai du mal à me retenir de rire, d'autant plus qu'Ellavoila est hilare de me voir silencieuse avec le téléphone sur l'oreille tandis que ma mère se lance dans son long monologue. J'aurai pu poser le combiné et revenir 20 minutes plus tard elle ne se serait aperçue de rien.

    Ma mère, quoi!


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