• Rien de plus innocent qu'un repas à la cantine. deux services pour les enfants, trop nombreux pour manger en même temps. Un service pour les maîtres, généralement une dizaine, réunis autour de la grande table.

    Aujourd'hui, à ma droite notre si joli nouveau, face à moi une maîtresse de maternelle arrivée cette année.A de rares exceptions près, la moyenne d'âge est très jeune dans cette école. Il parle de son école de rattachement (rattachement administratif NDLR)... elle connaît, pour y avoir enseigné lors de sa titularisation.

    Elle raconte.

    cette année là, une jeune collègue est décédée. 22 ans. rupture d'anévrisme; Elle dit son nom... dit à quel point ça les a  secoués.J'en laisse tomber ma fourchette. les larmes aux yeux.

    tout le monde me regarde, héberlué. je devrais me taire... les mots sortent tous seuls. 24 janvier 2001. le téléphone qui sonne... la nouvelle qui tombe comme un couperet.

    J'avais fait un billet sur Maud... c'était le 13 août, dans saudade... pour ceux que ça intéresse.

    mal au coeur.

    PS: Heaven , quand tu me liras..., j'ai croisé un de tes commentaires sur un blog de djeuns... je te rassure, les enfants font encore des dictées (dans ma classe en tous cas, je peux le prouver!), on bosse l'orthographe... la grammaire, la conjugaison et le vocabulaire tant qu'on y est. (pardon... Observation réfléchie de la langue, programmes 2002 obligent) Mon école est en ZEP rurale, avec des résultats aux évaluations nationales bien inférieurs aux moyennes...pourtant, mes loulous maîtrisent bien mieux les règles du français que bien des casquettés en scooter sillonnant les rues de Blogland. J'ai bon espoir. la langue française n'est peut être pas (encore) condamnée.


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  • A l'époque où l'Irak était passé au peigne fin, quelqu'un m'a dit... Bush fatigue ses experts pour rien... les seules armes de destruction massive sont ici, dans ton regard.

    Je viens d'y repenser... ça m'a collé le sourire aux lèvres.

    ça tient à peu de choses parfois...


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  • Dis donc Play Boy,  montre toi je sais que tu es là!

    Bon d'accord, pas là maintenant tout de suite, mais régulièrement tout de même...Ca ne te va pas de roder dans l'ombre.

    Est-ce la curiosité de suivre mes considérations diverses et variées ou l'appât de te voir à nouveau exposé qui t'amène ici?

    Arrête de jouer les timorés Play Boy, je t'ai connu plus audacieux...


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  • Jour de rentrée. Le réveil me vrille les oreilles... forcément, sinon je ne l'entends pas. Je me recroqueville dans mon grand lit douillet; le réveil ne veut rien savoir. Il re-sonne.puis re-re-sonne... Fais toi une raison ma grande, hauts les coeurs, l'élite de la nation t'attend.

    Je me lève en  pestant contre novembre, le froid de la maison et le chaton alternativement placé sous mon pied droit puis gauche à chacun de mes pas incertains.détour par la salle de bain pour enfiler de quoi me réchauffer.

    Je me fait un café presque à tatons, le sirote en allumant une clope et en écoutant un brin de musique... un oeil à l'heure, évalue les minutes restant avant le départ de la maison. Argh, vais être en retard.

    Douche brûlante, chat curieux sur le bord de la baignoire, nuage de vapeur dans la salle de bain. Quand mon pied se pose sur le cailleboti, la salle de bain et un hamman et l'atmosphère s'est délicieusement réchauffée.

    je finis de me préparer en maudissant les minutes qui filent, rafle ma veste, mes clefs, le classeur sur le coin de la table (et je leur fait faire quoi de leur journée, moi, si je l'oublie ce foutu classeur?) et zou, porte fermée, serrure verrouillée. Et merde, la bouffe de médor! porte déverrouillée, croquettes versées, porte reverrouillée.

    Pas de montre à mon poignet. Un coup d'oeil au portable... ok, suis à l'heure, juste, mais à l'heure. longer le trottoir, ouvrir le portail, récupérer le courrier, tiens, un gros colis, bonjour Madame, bonjour Monsieur, traverser la cour, bonjour les gamins, bonjour les  collègues, dépot du courier et du classeur entre des mains enfantines : s'il te plait, va déposer ça sur mon bureau! profonde inspiration / expiration...Ca y est, je suis arrivée, le contre la montre est terminé.

    Joyeux papotage avec les collègues. J'ai de la chance, je suis tombée sur l'une des seules écoles de France dans laquelle les instits ne font pas une tête d'enterrement les jours de rentrée (ni les suivants d'ailleurs)... Un vrai gisement de gens biens, tous très différents, certains sont devenus des amis.

    D'ailleurs, on attend une nouvelle aujourd'hui... un congé maternité qui débute, l'inspection m'a annoncé avant les vacances une remplaçante dès la rentrée (l'Education nationale sait être efficace. Parfois.) la porte du couloir s'ouvre à la volée sur ladite remplaçante, arrivée avant moi. J'en ai le souffle coupé, un canon cette remplaçante un authentique canon, ne m'attendais pas à trouver une telle beauté dans la congrégation pédago. Et puis, à première vue, et bien qu'elle soit habillée, j'ai bien l'impression que la remplaçante est dotée d'une paire de couilles et de chromosomes différents des miens. Ils ont la vue basse à l'inspection ou quoi?

    Un grave problème se pose à moi... comment voulez-vous que je sois productive si vous me mettez toute l'année un homme aussi appétissant sous le nez? je me prédis de graves troubles de concentration dans les mois à venir. M'a fait grand effet ce jeune homme!

    je fais l'impasse sur la journée, haute en couleurs, comme tous les jours de rentrée. Un coup de fil à mon Loup Garou, histoire de m'aider à déméler un problème d'ordre juridique. Mentionne le beau gosse en racontant ma journée... euh... il est si canon que ça? - oui, je confirme.- Ben, et moi je suis quoi ? - bah, t'es mimi comme tout toi! - comment ça mimi? - meuh non, tu es canon toi aussi, tu es mon petit loup garou, mais ça va être dur de bosser avec ça dans le paysage! - euh... c'est une façon de me mettre sur la touche?

    Au final, retour à la maison après administratif divers, dont démélage juridique. Connexion, apparition de  l'enfoiré qui se fait rare ces temps ci... à croire qu'ils n'ont pas découvert l'électricité dans sa lointaine contrée par delà les Etats civilisés. Enfoiré qui  m'assure de son grand souhait de me savoir aimée,car je le mérite, et c'est sincère... Alors pardon d'avance pour ce langage bien peu conforme à l'image de marque des dignes représentantes de l'éducation mais...va te faire foutre.


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  • Ce n'est pas la première fois que je me fais cette réflexion...

    Ca a commencé en janvier. Un jour en ouvrant ma boite aux letres, j'ai trouvé un calendrier des PTT .Vous savez, ces almanachs ornés de chiots dans des paniers de fleurs... Sauf que ledit calendrier était très chouette, avec des photos d'enfants par Doisneau (tiens, ils connaissent ça à la poste?) et accompagné d'un petit mot: "avec les meilleurs voeux du facteur"... gentil, me dis-je...

    Ca a continué avec les vacances scolaires, ce gentil facteur épargnant la santé de la pauvre vieille directrice que je suis en lui déposant le courrier de l'école dans sa boite perso.(à la directrice, pas au facteur)

    ce matin, je suis sortie relever mon courrier au moment où il garait sa mobylette devant mon portail. Dans ma boîte se trouvait un avis de passage de l'autre facteur, celui qui livre les colis et (flemmard?) se contente de déposer un avis de passage sans jamais, au grand jamais, presser le bouton de la sonnette... ce qui est particulièrement horripilant.D'autant plus agaçant que le bureau de poste de mon village n'ouvre qu'aux heures où tout le monde travaille.

    Mon gentil facteur s'est proposé de récupérer mon colis et de me le déposer directement à l'école demain.

    Je le répète: mon facteur est un chic type!


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